Escapade nocturne: entre l'amusement et le meurtre (PV Bastet) (TERMINÉ)

Messages : 64 Date d'inscription : 14/07/2009

New York : Borough de Manhattan, 23h00

La nuit. Elle a le tour pour inspirer la peur dans le cœur des êtres humains qui ont encore peur du noir. Plusieurs la craigne à cause des dangers qu’elle peut amener mais certains autres, bien plus rares, la voit comme une alliée. Viviana, dans toute sa folle logique, était une de ces personnes. Voilà plusieurs années que la nuit et elle étaient des complices dans les aventures et activités de celle qui errait sans trop de but dans les rues de la ville. Que voulez-vous : la vie était bien mal faite. On avait laissé sans surveillance et dans la nature quelqu’un qui aurait grandement besoin de soins psychiatriques et les innocents, mutants ou non, en payait le prix fort. La nuit, bien souvent, éveillait des envies de meurtre chez Viviana dont le sens de la retenue et du jugement étaient sérieusement compromis par son état mental pour le moins instable. Oh bien sûr, il lui arrivait de faire des actes bons et d’aider son prochain mais quand vous avez grandit pour être une tueuse mais que votre conditionnement est en grande partie effacé, vous vous retrouvez sans trop de repaires. Ajoutez-y des séquelles dues à une absorption trop rapide de connaissances et vous aurez une idée de comment fonctionnait principalement l’esprit de Viviana. Au hasard, littéralement. Mais bon, des états de fait si sombres n’étaient pas vraiment au menu dans les pensées de Viviana qui était une excentrique accomplie vivant presque en marge du monde dans lequel elle vivait. Voilà où menait parfois une bien mauvaise combinaison d’apprentissage et de mutation… Et les effets à long terme d’une vie passée isolée du monde, gracieuseté de feu son « dresseur » du temps où elle était une enfant des gunslingers... Cette jeune femme perchée sur un toit de la ville était-elle pleinement consciente des dégâts qu’elle causait autour d’elle et de la folie qui l’habitait? Allez savoir, son esprit était tellement en vrac que tirer un fil de pensée cohérent était bien difficile quand son esprit se trouvait dans l’incapacité de former un tout cohérent…

Comme à l’habitude, Viviana avait attendu que la plupart des gens aillent se coucher. Dans les faits uniquement, à dire vrai. Elle savait qu’il existait un monde de nuit, gouverné par les criminels de tout genre et de tout type qui sortaient dans la nuit. Une personne saine d’esprit n’aurait sans dote pas oser sortir dans un pareil environnement et dans un tel climat.. Mais bon, pour l’heure cela n’avait que peu d’importance car ce qui était important, c’était ce qu’allait faire Viviana dans sa chasse nocturne.

En moins de temps qu’il n’en faut pour le dire, Viviana avait quitté son perchoir pour le plancher des vaches, ayant repéré sa cible et commençant à la prendre en chasse. Se fondant dans l’ombre, parfaitement dissimulée aux sens du petit trafiquant de drogue (et mutant par extension) connu sous le nom de Jack Black, elle était prête à fondre sur sa proie, l’éliminer et lui voler un quelque chose à ajouter à sa collection de trophées de chasse. Un sourire amusé passa sur les lèvres de Viviana : sa proie rendrait l’âme ce soir. Le trafiquant s’engagea dans une ruelle, suivit quelques secondes plus tard par Viviana quand tout à coup dans le silence relatif de la nuit… BANG! Un coup de feu se fit entendre… Suivit d’un hoquet de stupeur puis d’un râle d’agonie.

New York : Borough de Manhattan, 23h10

Le sang, liquide de la vie, en un sens très métaphorique… Vie qui avait fuit le criminel Jack Black quand Viviana lui avait mit une balle dans le cœur. Haussant les épaules quand sa conscience esquissa un semblant de remontrance, elle se pencha pour détrousser sa victime, calmement, méthodiquement, comme elle l’avait vu sur un vidéo de formation des gunslingers. Sifflant un air de musique classique, le printemps de Vivaldi, elle se figea une fraction de seconde en entendant un bruit avant de se retourner, arme en main, mettant en joue quiconque venait ou entrerait dans la ruelle.

« Ohé… Il y a quelqu’un? J’ai besoin d’aide, il y a un blessé ici! »

Une seconde proie pour la soirée? Peut-être. Cependant, la voix, le ton et tout le reste était convaincant : penchée sur le cadavre du mutant trafiquant, l’infortunée personne qui viendrait se porter au secours de l’homme n’apercevrait probablement que trop tard le canon de l’arme de Viviana… Si quelqu’un bien sûr se décidait à jouer les bons samaritains!

Fait chier ! De quoi elle se mêlait cette cruche ? Elle venait de buter un con que la chatte gardait en filature depuis des semaines, un truc qui lui rappelait des milliers de dollars et qui lui aurait permit de bien arrondir ses fins de mois, si elle avait eue la chance de pouvoir avoir les informations sur ses fournisseurs. A la place de cela, cette espèce de psychopathe dérangée venait de ruiner son plan en l'éliminant d'une seule balle. La chatte était en rage ! Bastet n'appréciait pas que l'on chasse sur son terrain de jeu. Allez savoir s'il s'agissait d'un instinct de prédatrice particulièrement affuté ou d'autre chose, en tout cas, elle en avait déjà marre alors que cette femme venait seulement d'apparaitre dans sa vie. Ajustant ses lunettes de soleil et son chapeau, elle s'empara d'une boite contenant des roses. Elle n'avait a première vue rien de particulier, mais cette boite dissimulait quelque chose de bien particulier, il fallait dire qu'elle était particulièrement grande pour une simple boite de rose.

Le bruit que l'ancienne tueuse put alors entendre furent ceux des pas de la jeune femme, qui n'avait pas grand chose de sexy, hormis un maintient parfait du visage et du chapeau. L'on pouvait voir directement que le ton prit pour faire venir la cible n'avait pas fonctionner, a l'accoutrement de la cible et aussi et surtout cet étrange boite, elle n'allait probablement pas mordre a l'hameçon. Cette fille était peut-être une rivale de son patron. Elle avait procédé avec méthode a tel point que la chatte avait du mal a comprendre qu'elle n'était plus la seule sur la piste de ce loozers. Mais que quelqu'un ose se mêler d'une de ses affaires était insupportable ! Bastet avait un défaut assez grand : elle ne supportait absolument pas que l'on chasse sur ses plaque bandes, il s'agissait d'une femme arrogante, et s'être ainsi fait avoir avait blessé profondément sa fierté ! Si cette fille était dangereuse, alors elle allait très mal finir...

La jeune femme s'arrêta a bonne distance, alors que quelqu'un de normal aurait probablement prit le parti de courir pour voir ce qu'il se passait. Ouvrant la boite d'un geste assuré, elle en sorti une arme particulièrement dangereuse dans cet espace confiné : un Benelli M3. Ce fusil a pompe italien n'était pas le plus efficace, mais son recul n'était pas le plus fort, et ainsi, Bastet pouvait grâce a son entrainement de sportive le tenir d'une seule main pour tirer. Le canon était pointée clairement vers la folle et l'air des lèvres, seule partie visible du visage de la détective privé, avait prit un air très mauvais. Ce n'était vraiment pas bon, il était très rare que la chatte se mette ainsi en colère contre une jolie fille, et cela se terminait parfois très mal...Mais elle ne tirait généralement pas la première, cet arme, c'était juste pour montrer qu'elle ne plaisantait pas, et puis aussi, elle devait bien l'admettre, pour le style que cela lui donnait. Elle était une femme pour qui l'apparence avait priorité sur tout le reste !

« Lâche ton flingue et main sur la tête salope ! Qui a osé te payer pour venir chasser sur MON territoire !? »

Elle avait insisté sur le mon pour ainsi mieux affirmé son titre de propriété, mais la voix garder quelque chose de séduisant, ce qui était bien curieux...Kelly en avait assez de toutes ses histoires, le temps que la tueuse lui avait fait perdre était pour elle une source de perte d'argent, et elle n'imaginait pas une seule seconde au vu du comportement de l'autre avoir affaire a une psychopathe qui voulait tuer. Non, cela ne pouvait être qu'une professionnelle engagée par un concurrent ! Si elle ne parlait pas, alors c'est les pieds devant que son employeur allait la retrouver, car cette fois, Bastet était bien décidée a appuyer sur la détente en cas de réponse qui ne serait pas convenable !

Messages : 64 Date d'inscription : 14/07/2009

« Na-an, pas question que je lâche mon arme, elle est à moi et j’y tiens! Et puis pourquoi toi tu ne lâcherais pas ton arme? Moi aussi je pourrais te tirer dessus. Et puis pourquoi me traiter de salope? C’est si vulgaire! Tu peux dire dérangé, c’est plus approprié je crois. Les gens m’appellent comme ça de temps en temps…Et puis c’est quoi cette histoire de paie? Je tue uniquement pour le plaisir et pratiquement au hasard! Et la ville est à tout le monde, je tue où ça me chante! »

Annonça joyeusement Viviana, qui manifestement ne semblait pas prendre très au sérieux la menace de la femme armée en face d’elle. Rien d’inhabituel, son esprit perdait souvent la notion du danger. Là où une personne intelligente se serait sauvée en quatrième vitesse ou aurait obtempéré, elle fit l’inverse, s’avançant vers la femme au fusil à pompe d’une démarche toute calme bien que son regard trahissait un profond amusement et une lueur de folie. À cette distance, si son interlocutrice décidait de faire feu, il faudrait une loupe pour trier les morceaux… Remarquons tout de même que Viviana était loin d’être équipée légèrement : elle avait en main un Voros, un pistolet semi-automatique hongrois avec chargeur de 33 balles et une portée de 100 mètres. Rarissime, même sur le marché noir. Son arme à elle ayant été modifiée par un expert en armes à feu du groupe gunslinger (car c’était l’arme qu’on lui avait assigné des années auparavant), le chargeur pouvait accueillir deux balles de plus, ce qui lui conférait un léger avantage contre une personne connaissant le modèle d’arme et sa contenance en projectiles. Une mauvaise surprise réalisée bien souvent trop tard…

« Bah vas-y, tire. Tues la vilaine psychopathe et sois une héroïne. Tu préfères la tête ou le cœur? Moi j’aime mieux le cœur, c’est plus symbolique que la tête. Tiens, je vais même te filer un coup de pouce si t’as peur de manquer ton coup! Je te fais même une cible si tu veux, ce sera encore plus drôle! »

Fit savoir Vivana en ponctuant le tout d’un petit rire avant de détacher une partie de la protection avant de sa tenue puis d’ouvrir la dite tenue de façon somme toute lascive, laissant une belle ouverture du coup à la taille pour faire un carton. Et comme ce qu’elle avait pour couvrir sa poitrine n’était en rien blindé, ce n’était pas le tissu qui arrêterait l’impact du fusil à pompe. Complètement folle? Oh oui. Elle prenait des risques et elle risquait d’en payer le prix fort mais encore là, son cerveau n’interprétait pas les choses comme un être humain ordinaire. Mais bon, ce n’était pas nouveau ça, des dingues, il y en avait toujours eu dans le monde humain de toute façon!

« Bon allez, arrête d’admirer la vue et tire si ça t’amuses. Tout ça pour un misérable mutant qui faisait du trafic de drogue… On ne peut même plus tuer en paix maintenant, il faut se faire offrir un contrat à t’entendre parler. Où est le plaisir de la chose dans ce cas là? L’argent… Ce n’est rien ça comparativement au sentiment de tenir la vie de quelqu’un entre ses mains… Regarder la mort et le diable dans les yeux juste avant de tirer… Et ensuite de rapporter un trophée à la maison, comme à la chasse aux animaux! Car il ne s’agit que de ça : une belle chasse… »

Elle aurait dû être morte de peur mais elle ne l’était pas. Elle provoquait un rien mais ne s’en formalisait pas. Pour elle, c’était un jeu. Un jeu aux conséquences possiblement funestes mais un jeu quand même. Curieuse logique…

Mais...Cette fille était vraiment tarée ou elle jouait la comédie ? En tout cas, la chatte était jusqu'à présent parvenue a ne pas ciller, bien aidée par la tenue qui la couvrait presque totalement, même au visage, ce qui était très rare chez elle. L'autre s'avançait vers elle en ouvrant sa combinaison, elle était proprement inconscience, avec l'arme que la jeune femme avait trimbaler, elle n'avait aucune chance dans sa situation de tirer la première, de plus, aucune chance que Bastet la rate dans ses conditions, puisque les deux femmes étaient dans une rue étroite, avec le regard de la mutante chat masquée par des lunettes de soleil. Elle regretta de ne pas avoir accepté le bip d'un de ses amants policier, car grâce a lui, elle aurait put facilement obtenir des renforts et faire bouclé cette femme. Sa place n'était pas en prison, mais dans un hôpital psychiatrique. Bon d'accord, Bastet l'aurait bien envoyé au cimetière aussi, mais la chatte ne tenait pas a aller en taule pour une psychopathe comme elle, surtout que la déflagration du Benelli risquait fort de toucher le corps, et donc lui mettre également l'autre meurtre sur le dos...Impasse ! Par chance, l'autre était trop tarée pour réfléchir ainsi, ce qui laissait une chance a la chatte de prendre une décision sans le faire de manière désordonné et stupide !

« Parce que Salope te convient mieux ! Tu te fou a poil, tu descend un gars que j'espionne depuis des semaines ! Je vais te dire pourquoi tu va lâcher ce flingue : primo, j'ai l'avantage de la puissance de feu, dans cette ruelle, j'ai aucune chance de te rater ! Secundo, je tirerais avant même que tu n'est le temps de ciller, donc tu n'a aucune chance d'en réchapper ! »

Prudente, la détective avait fait un pas en arrière, afin de garder une distance de sureté...Elle était sure que l'autre n'attendait que d'être a portée pour filer au corps a corps et tenter de lui arracher le fusil, sa seule chance de survie. C'est la chose que elle aurait fait en tout cas ! Mais cette tarée en était telle capable ? Franchement, Bastet en doutait, mais il y avait des réflexes plus important que d'autre. Une autre chose qui irritait la mutante était la différence d'expérience. Elle lisait dans les yeux de cette fille une détermination hors normes, alors que derrière ses lunettes, Kelly dissimulait le regard d'une bleue...Elle était nageuse et dragueuse, pas guerrière...Que faire ? Tirer ? Cela semblait la réaction la plus logique...En tout cas, vu comment l'autre se comporter, elle était maintenant sure qu'elle n'avait pas été engagée par quelqu'un...Merde, cette fille tuait comme cela des gens juste par plaisir, sans même savoir a qui elle infligeait cela ! Mais elle méritait la mort ! Toutefois, Bastet n'était toujours pas décidée a aller en taule pour ses beaux yeux ! Ou finir a sa place en hôpital psychiatrique...Elle ne savait donc plus vraiment quoi faire.

« Désolée...Je n'est pas envie de te faire plaisir... »

Dans l'incertitude, la chatte avait tranchée en faveur d'une situation intermédiaire...Elle abaissa le canon de son M3 pour faire feu dans les jambes de la mutante, puis couru se mettre a couvert derrière un mur...Une course digne de la championne olympique qu'elle avait rêver d'être jadis ! Réarmant son arme une fois a couvert, elle garda les sens en alertes, attendant de savoir ce que l'autre allait faire. Le plus sage serait de tenter la retraite, car la déflagration risquait fortement de lui laisser du plomb dans les jambes qu'elle allait devoir faire soignée ! Tout ce que souhaitait Bastet, c'était qu'elle dégage, lui laissant ainsi la place pour fouiller le corps, et savoir s'il n'avait pas des papiers qui la mènerait a son patron...L'argent avant tout !

Messages : 64 Date d'inscription : 14/07/2009

La douleur, cela Viviana la ressentit. Pas la surprise. Les blessures ne seraient pas mortelles mais il faudrait effectivement qu’elle se soigne. Heureusement, sa tenue était faite pour encaisser pas mal de truc dont les tirs d'Armes mais un coup de fusil à pompe faisait toujours des dégâts, pratiquement quelle que soit la protection. L’hôpital n’était pas pour elle, pas avec son état psychologique et donc elle devrait reproduire des mouvements qu’elle avait déjà vu. Vacillant puis perdant l’équilibre, elle ne lâcha pas un gémissement, pas un râle, pas une larme… Rien de rien à part un petit rire enfantin. Elle n’était ni sadique, préférant un coup franc à s’éterniser inutilement ni masochiste, n’était pas accroc à la douleur mais bon, quand votre esprit tourne tout croche, il vous manque pas mal de notions comme celle du danger. Au lieu de chercher à fuir, ce qui aurait été logique, elle se mit en position assise en chantonnant, regardant l’étendu des dégâts avant de s’en désintéressé pour ce qu’elle avait volé à sa proie : ses clés avec le porte clé qu’elle ajouterait à sa collection et… Ses papiers! Car des billets de plus n’étaient jamais de trop évidemment. Remettant en place l’intégralité de sa combinaison, restant assise à chantonner, à regarder les papiers de l’autre avant de se décider à se traîner vers le cadavre pour se confectionner des bandages avec les vêtements de sa victime, elle avait déjà oublié l’autre femme qui lui avait tiré dessus.

Ayant réussi à se faire des bandages de fortune avec le t-shirt de l’ex dealer, elle aperçu un journal non loin et elle s’y dirigea en rampant et le ramassant. Elle le parcourut rapidement des yeux avant de lire un nom à voix haute : sa prochaine victime. Oui, vous avez bien lu : il lui suffisait d’une photo et d’un nom au hasard pour faire son choix. Elle aurait couru après le père Noël si sa photo s’était trouvée dans le journal!

« Franklin J. Munson… Ah oui, je le connais, j’ai amené un paquet chez lui l’autre jour… Bye bye Franklin! Je vais venir te voir, desperado! »

Allez savoir quel engrenage se décida à fonctionner mais elle se rappela que la personne qui lui avait tiré dessus était encore dans le coin… Elle voulait jouer ou pas, c’était mêlant son manège! Elle lui tirait dessus et elle se sauvait ensuite!

« Eh oh, drôle de joueuse, tu triches! Le but du jeu c’est de partir quand l’autre est mort non? Là je suis juste blessée. Ça picote et ça gratte mais ce n’était pas un coup génial ça! Tu ne connais pas les règles du jeu? Ou tu as manqué ton coup? »

Il ne lui vint jamais à l’esprit que prendre une vie puisse être un acte mauvais. De un, être élevée par des tueurs n’avait pas aidé et de deux, trop de films américains vous ramollissait effectivement le cerveau. Quelque part dans sa tête, elle devait s’attendre à ce qu’ils se relèvent tôt ou tard bien que ce soit fort peu probable mais une chose était sûre : jusqu’à ce qu’elle comprenne le mal fondé de ses actes, elle n’était pas prête de s’arrêter. Ça c’était plus qu’une certitude. « C’est quoi ça?! » Voilà un commentaire plus qu’exact pour décrire la réaction du quidam moyen devant l’étrangeté du personnage…

« And it's so easy when you're evil, this is the life, you see, the Devil tips his hat to me! I do it all because I'm evil! And I do it all for free... Your tears are all the pay I'll ever need! »

Chantonna Viviana en attendant une réponse, une réaction, quelque chose…

Bon, elle avait vraiment affaire a une dingue, le problème, c'était qu'il lui était totalement impossible de savoir comment faire pour avoir les papiers de ce type et elle avait discrètement observé cette femme les prendre. Elle avait toujours son semi automatique, qui était une arme dangereuse, très dangereuse, et pouvait encore l'abattre froidement. Bastet ne prendrait aucun risque, elle n'avait proprement aucune chance de raisonné cette fille, tant pis pour le fric, il valait mieux vivre pauvre que mourir pour être riche, contrairement au dicton d'un rappeur bien connu. Elle avait d'autre affaire, et en aurait encore d'autre, elle n'allait pas pleurer pour si peu. Toutefois, pour la jeune femme, c'était quand même un aveu de faiblesse. Mais elle n'avait pas laissée d'empreinte et n'avait tué personne, ce qui lui permettait de rester honnête. Elle fit ce qui lui semblait le plus sain : prendre ses jambes a son coup, sans même écouter son délire ! Elle devrait appeler la police, mais expliquer pourquoi elle se trouvait ici a cet heure du soir serait quelque chose de bien trop complexe. Il lui fallait marcher assez pour semer la femme blessé a coup sur. Ensuite, elle pourrait prendre un taxi et s'enfuir. Rangeant le Benelli dans sa veste de manteau, Bastet fit ce qu'elle pouvait faire de mieux, s'enfuir...

Ce n'était vraiment pas glorieux, mais elle n'avait vu aucune issue saine d'esprit. Elle se considérée elle même comme une originale, quelqu'un a l'esprit tordu, mais elle était portée sur la séduction et le plaisir, pas le sadomasochisme, le meurtre pour le plaisir et la folie ! Ce genre de chose, c'était pour les hôpitaux psychiatrique, pas pour les les détectives privée ! Après avoir traversée quelques ruelles, et être sure qu'elle n'était pas suivie, au cas ou elle aurait eue un quelconque pouvoir de régénération, la détective héla un taxi en se débarrassant de ses lunettes et de son chapeau, le visage blême. En la voyant entrée, le chauffeur eu l'air intrigué. Il n'avait que rarement l'occasion de conduire des femmes dans cet état !

« Ma parole, l'on jurerais que vous avez vu le diable en personne ! »
« Presque, démarre et fonce ! Je te donne l'adresse ! »

Dans son empressement, la jeune femme avait totalement oublié « vous » et le chauffeur regarda l'adresse avant de démarrer, exploitant tous les raccourcit qu'il connaissait. Bastet se relâcha enfin, soulagée d'en finir avec ce parcours d'enfer. La tête reposé sur le dossier du siège de la voiture, elle souffla de contentement en étant éloignée de cette femme...Elle aurait bien besoin d'un amant pour se remettre de ses émotions, mais une chose était certaine, cela ne serait pas pour tout de suite ! Elle allait prendre une bonne nuit de sommeil en prenant soin de verrouiller tous ses systèmes de sécurité, prise d'une nouvelle paranoïa aiguë...La prochaine fois qu'elle croisait cette femme, elle allait appeler les services des hôpitaux psychiatrique, il n'y avait pas d'autre solution...

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Messages : 64 Date d'inscription : 14/07/2009

Le jeu était fini, de cela Viviana en .tait bien certaine. L’autre joueuse avait abandonné. Tant mieux. Ou tant pis, selon les opinions. Peu lui importait : sa mémoire avait enregistré chaque petit détail de l’apparence de l’autre, chaque morceau de costume ou de chair visible. Si jamais elle la revoyait… Elle lui rendrait la politesse en lui tirant dessus. Pour L’heure, elle avait ses trophées et ses affaires. Blessée assez sévèrement par contre, elle aurait bien du mal à retourner au bercail. Bercail où elle aurait de quoi se soigner, de quoi réparer les dégâts causés par le tir de l’autre… Rien d’impossible toutefois, il suffisait de jouer la comédie et d’appeler à l’aide…Le coup de la demoiselle en détresse était peut-être un classique mais il restait incroyablement efficace… Elle en avait leurré des proies, en faisant usage de cette tactique et si la tendance se maintenait, elle en leurrerait encore une quantité appréciable dans le futur.

« Au secours! Par pitié, aidez-moi! À l’aide! Quelqu’un, n’importe qui! »

Des bruits de pas précipités firent sourire intérieurement la meurtrière. Une proie venait de se jeter dans la gueule du loup et c’était tant mieux… Et son sourire faillit devenir manifestation physique quand elle se rendit compte que grâce en un sens à la joueuse couarde, elle venait de trouver sa nouvelle victime sans même avoir eu à courir après…Devant elle se trouvait Franklin J. Munson dont elle venait de voir la photo dans le journal… Et qui aurait la chance et la malchance d’y figurer le lendemain matin en tant que décédé récemment. Une pensée particulièrement sarcastique alla pour la femme qui lui avait tiré dessus et qui se rendait indirectement responsable du meurtre de cet homme… Car pensons-y un instant, si elle était restée, ce monsieur Munson aurait probablement passé son chemin sans porter attention à quoi que ce soit…

¤Alors joueuses couarde… Tu pensais t’en tirer à bon compte? Je tuerais pour voir ton visage quand tu regarderas le journal demain matin et que tu verras ce que ta lâcheté à causé en termes de dégâts… Ce sera sans doute assez amusant…¤

L’homme lui demanda ce qui était arrivé et Viviana concocta un beau mensonge. L’aidant à s’asseoir dans sa voiture, il lui offrit de la conduire à l’hôpital, ce que Viviana déclina. À la place, elle lui donna une adresse vers laquelle le véhicule se dirigea alors. Ils arrivèrent à destination treize minutes plus tard très exactement. Cinquante secondes plus tard, Franklin J. Munson était mort sur le siège conducteur de son véhicule, véhicule dont le câble de frein avait été saboté et qui se retrouva à descendre une pente, parcourir une distance appréciable avant de terminer sa course contre le mur d’un bâtiment situé tout en bas. En tueuse professionnelle, elle n’avait par conséquent laissé aucun indice… Car même si on trouvait du sang sur la scène du crime d’origine, techniquement elle n’était fichée nulle part en matière d’ADN…

« Bang bang desperado. T’es mort… »

Se trainant ensuite plus ou moins pour regagner l’intérieur de son domicile, ayant observé la scène depuis son balcon, elle alla se mettre à la délicate tâche de se soigner. Quand elle alla se coucher ce soir là, le nom de Franklin J. Munson n’était plus qu’un vague souvenir bien répertorié et classifié toutefois dans sa mémoire…[/i]