[chambre d'amis] La soupe aux schtroumpfs [PV Wolverine]

Évènements. Ce mot flottait dans l'esprit du fauve qui, blessé par endroits du à sa rencontre avec Viviana, repartait d'un pas lourd vers la chambre d'amis de l'institut. Jouer. Elle avait voulu jouer. A un drôle de jeu, ma foi, mais à un jeu quand même ! Tuer. Une personne, il ne savait encore laquelle, lui avait promis qu'elle pourrait le faire ici. Hank avait tout de même du mal à associer tuer et jouer. Comment pouvait-on prendre des êtres vivants pour des jouets ou plutôt comment pouvait-on prendre les hommes pour les marionnettes d'un jeu ?

Suite à cette rencontre, il avait pu appréhender le pouvoir qui l'habitait : photographier toutes sortes d'action et les reproduire comme bon lui semble. Et ce n'est pas tout, tout ce qu'elle voyait, lisait s'imprimait automatiquement dans son cortex. Néanmoins, est ce que cela pouvait s'étendre jusqu'au pouvoir des autres mutants qu'elle a pu rencontrer ? Il pencherait pour le non. Si cela avait été le cas, elle aurait du utiliser ses connaissances lorsqu'elle avait perdu patience : attaquer, elle avait voulu jouer. Pour une femme de son gabarit, elle avait de la force. Mais, en se concentrant sur les souvenirs de cette rencontre, à aucun moment elle n'avait utiliser sa connaissance concernant les pouvoirs mutants : pourquoi ? Douée d'un mimétisme hors du commun, elle ne pouvait cependant pas reproduire les facultés mutantes dont elle n'avait pas les gènes.

Les blessures étant légères, son corps s'était mis au travail : ayant la capacité de soigner les blessures non importantes, Hank ne s'en était pas occupé outre mesure. Nous étions en fin de journée et déjà la sonnerie annonçant la fin des cours retentit dans le couloir. Elle résonna dans sa tête et vint frapper ses tympans. Fatigue. Elle s'était introduite dans tous ses membres, et le moindre bruit strident le faisait bondir. Il se boucha les oreilles mais le bruit persista. Bouger. Il ne fallait pas qu'il reste sur place. S'éloigner. Ne pas laisser la source sonore dans son environnement. Lorsqu'elle eut finit de répendre la joie et la bonne humeur parmi les élèves, elle s'arrêta aussi soudainement qu'elle était venue. Lentement, il ouvrit les yeux et enleva ses mains de ses oreilles. Il était seul dans le couloir du deuxième étage : à son souvenir, les élèves ne montaient dans leur dortoir qu'après être passés en cuisine ou avoir fait un tour dans le parc de l'institut. Néanmoins, il y en avait toujours un qui échappait à cette règle. Il ne pouvait pas rester ici. Bouger. La chambre n'était plus bien loin. Des pas. Ceux-ci résonnèrent dans la cage d'escalier comme des béliers de guerre frappant contre les portes de la cité assiégée.

Il était tombé à terre lorsque la cloche avait mis en émoi tout le bâtiment. Se relevant tant bien que mal, il se dirigea instinctivement vers la chambre d'ami où il entra en toute hâte. Sommeil. Dormir. Mal à la tête. Il respira plusieurs fois et referma doucement la porte derrière lui. Concentration. Ne pas laisser l'engourdissement gagner tout son corps. Il posa ses affaires sur le bureau avant de s'écrouler sur le sol. Des visages flottaient derrière ses paupières lourdes. Le professeur Xavier. L'ambassadeur français. Elizabeth Prudie, sa secrétaire. Malicia. Arthur. Viviana. Tous rigolaient à gorge déployée. Qui avaient-ils donc ? Pourquoi sourire ? Pourquoi lui non plus ne participait-il pas à la fête ? Puis, d'un même mouvement, ils le pointèrent du doigt et leurs railleries reprirent de plus belles. Ce ne pouvait être la réalité. Pourquoi ? Il gémit... Il aurait voulu crier. Il aurait voulu hurler de partir, de le laisser tranquille. Sommeiller. Il aurait voulu le faire en paix. Sans toutes ces faces hilares qui le dévisageaient comme une bête. Contrôle. Il fallait le faire. Reprendre la domination de son corps. Ne pas laisser la fatigue prendre le dessus. Grognement. Il obligea ses paupières à s'ouvrir et vint placer ses pattes, paumes contre terre et s'agenouilla avant que son dos vienne prendre appui contre le lit. Assis sur le sol, il commença par calmer sa respiration. Ne pas fermer les yeux. Éveiller. Il fallait qu'il le reste encore pendant quelques minutes. S'aidant du sommier, il se releva. Son équilibre instable eut raison de lui et il s'affala une nouvelle fois. Il sentit le matelas moelleux amortir son choc et il s'endormit sur le coup...

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À peine arrivé à l'Institut dans un retour qui se voulait discret, et qui était pourtant forcément remarqué, Logan commençait déjà à se demander ce qu'il foutait ici. Il se sentait las et l'agitation qu'il avait fini par retrouver n'était pas du type espéré. Ce que lui voulait c'était retrouver les X-Men, retourner au cœur de l'action et des occasions de mettre ses talents de combattant à profit. Il sentait qu'il en avait besoin pour garder la tête sur les épaules, cesser pendant au moins quelques instants d'arrêter de se triturer les méninges et ne plus ressasser son passé harassant. C'était utopique et il le savait, mais ce n'était pas encore interdit de s'occuper l'esprit à sa guise.

Par ailleurs les péripéties de Viviana étaient une saga de mauvais goût à laquelle il avait été mêlé contre son gré, puisqu'au final il était responsable de son arrivée. Et si il avait certainement croisé de sacrés cas pendant sa longue existence, celui là était bien singulier et radical. C'est d'ailleurs pour cette raison qu'il faisait le déplacement jusqu'à l'infirmerie ou il pensait trouver Hank. Disons que quelque part qu'il cherchait un avis médical concernant la mutante... Il la jugeait borderline personnellement, mais il n'était pas le mieux placé pour juger ce genre de comportements, ne fusse que parce qu'il n'était pas stable lui même, et parce qu'en plus malgré son QI fortement développé, il était loin d'être un as en psychiatrie. D'autre part il se tenait en partie responsable pour les bêtises qu'avait faites et ferait Viva, et il voulait intervenir personnellement pour que tout cela se reproduise le moins possible. Il fallait que cette situation se règle dans les plus brefs délais, pour la sécurité de tout le monde... Avant que l'autre folle ne tue un élève ou qu'elle ne fasse tout sauter. Logan se doutait que la demoiselle devait avoir eu droit à un bon check-up de routine, et qu'il serait impossible pour Hank de ne pas se rendre compte du trouble psychologique duquel elle souffrait.

Peut être aussi qu'un peu de compagnie lui ferait du bien... Un verre de vin, une partie d'échecs et une conversation intéressante ne seraient pas de refus, surtout qu'il devait s'enquérir également sur l'état actuel des choses, les dernières nouvelles politiques qu'il avait loupées pendant son absence, tout comme les mouvements récents de la confrérie. Cela faisait d'ailleurs trop longtemps qu'il n'avait pas de nouvelles de Victor, alias Dents De Sabre... C'était suspect et cela ne présageait rien de bon, cette bête néanderthalienne lui fichant la paix seulement quand son groupe préparait une opération de grande envergure. Qui sait, Magnéto avait sûrement rappelé son cabot préféré au pied, et imbécile comme il était, ce boulet avait obéi. C'était surtout la plus grande différence entre eux deux... Logan n'était pas prêt d'obéir à une quelconque autorité. Il servait la cause de Xavier et pas l'homme lui même... et encore il avait des méthodes bien plus extrêmes de faire les choses... Mais là n'était pas la question. Pensif le canadien suivait les traces de Hank en se laissant guider par l'odorat, marchant d'un pas décidé mais lourd, ses bottes résonnant sur le plancher. Étrangement cette piste qu'il remontait s'arrêtait devant une chambre qu'il ne connaissait pas réellement, et qui en tout cas n'était pas celle du scientifique. Renâclant des narines, il ne distingua aucun autre parfum témoignant qu'il serait accompagné. D'autre part il n'y avait pas de bruits de voix, ce qui était somme toute bizarre. Que pouvait il foutre dans un endroit pareil, à cette heure de la journée? C'était pas quelqu'un du genre à emballer les filles alors il ne risquait pas trop de tomber sur un Hank un peu trop occupé, et puis il n'y avait pas un chat... Haussant les épaules sans trop comprendre il toqua et attendit quelques instants, mais finalement se résolut à entrer étant donné que personne ne donnait signe de vie. Entendant un grognement alors qu'il passait la porte, il haussa les sourcils sans trop comprendre.

Intrigué mais un peu amusé également, il vit alors Le Fauve étendu comme une masse sur le lit, et décida de s'asseoir dans un canapé non loin. Il devait avoir subi quelque chose de sacrément étrange pour être dans cet état... ce n'était pas trop son genre pourtant. Se demandant si il devait le réveiller, il s'exclama quand même au cas où:

- Tiens vieux... je savais pas que tu ressentais les effets de la gueule de bois...

Il était taquin mais doutait de se faire entendre. Il était vraiment dans un état comateux le bougre... Prenant place de la manière la plus confortable possible, il étouffa un bâillement de fatigue. Il avait beau pouvoir potentiellement pousser son corps bien au delà des limites de l'humain, lui aussi se sentait sacrément exténué... En même temps les 3 jours de moto du Canada à ici le justifiaient bien assez...

Sincèrement, cette demoiselle avait un sacré problème. Et la confrontation qui avait eu lieu n'était pas pour plaire à Hank. Troubles psychiatriques. Et pas des petits. Ils avaient eu le temps de murir, de grandir durant toutes ces années à apprendre, à connaître. De plus, le passé de la petite ne l'aidait pas franchement à les surmonter. A bien y réfléchir, il devait certainement y avoir un moyen de la ramener à la raison, seulement... il faudrait autant de jours et de semaines qu'il lui avait fallu pour mettre en œuvre son pouvoir. Cela ne présageait rien de bon. De plus qu'il fallait la convaincre d'accepter son aide... si elle en voulait. Le Fauve se doutait bien que la manière douce n'aurait pas les effets souhaités sur la personne de Viviana. L'autre ? La méthode forte ? Cela n'irait pas non plus : elle répondrait, automatiquement. Sur ces deux points là, elle était prévisible, trop prévisible peut-être. Et d'un certain côté, c'était ça qui faisait sa force. D'un autre, c'est sur ce terrain que nous pouvions la piéger !

C'était ça. Sur son terrain. C'était la meilleure solution pour qu'elle accepte de son plein gré de coopérer avec quelqu'un sain d'esprit, ou du moins ayant un esprit plus sain que le sien. Mais qu'arriverait-il si nous arrivions à diminuer cette folie ? Est ce que son pouvoir serait, en quelque sorte, touché ? Il a été prouvé que les personnages souffrant d'authisme étaient souvent victimes de folie et de déraison. Néanmoins, sa mémoire lui faisait défaut. Il était sur que quelqu'un avait trouvé une solution pour pallier cette défaillance... ou ce don ! Tout dépendait du point de vue où l'on se plaçait !

Une voix qui lui rappelait vaguement quelque chose émergea d'un lieu autre que son rêve. Comment en était-il sur ? A part le professeur Xavier et Jean Grey, il ne connaissait pas d'autres mutants capables de s'introduire dans les rêves des gens et ainsi leur parler de l'intérieur. Le son qu'il venait d'entendre n'appartenait ni à l'un ni à l'autre. De la sueur se mit à perler sur son front et sa respiration s'accéléra. Il tenta de s'extraire de son imagination mais le trou noir du sommeil le rattrapa une nouvelle fois. Gémissements. Il y avait un moyen d'aider Viviana. Il le savait. Mais les méthodes actuelles ne seraient pas suffisantes pour la sortir de la pièce où elle était entrée. A bien y réfléchir, une fois de plus, il fallait entrer dans son jeu et trouver la porte de sortie pour gagner la partie. Mais il n'y arriverait pas tout seul.

La tête de Viviana vint flotter devant ses yeux. Ses lèvres rigolaient d'un rire qui en disait long sur ses intentions, un rire sadique. Et ses yeux. N'en parlons même pas. Elle savait ce qu'elle voulait. Elle tenait une grosse seringue à la main. Ce qu'elle contenait ? Il ne le savait pas encore. Et la suite de ce cauchemars n'allait pas être des plus calmes. Il se revoyait à l'infirmerie, du sang coulant de sa tempe. Et se rire qui ne cessait. Elle lui sauta dessus et vint planter son arme dans son bras. Le produit injecté dans ses veines ne mit que quelques secondes à se reprendre dans tout son corps.

Sans s'en rendre compte, ses raisonnements et ce cauchemars avaient accentué de nouveau sa respiration et les grosses gouttes qui glissaient doucement sur son visage témoignait de la fièvre qui s'était emparé de son corps. Il se réveilla en hurlant, toutes griffes dehors, alors que Viviana empruntait la porte de l'infirmerie, tête haute et sourire aux lèvres. Cette épisode ne s'était jamais passé, mais Viviana lui avait bien balancé des seringues à la figure lors de leur rencontre à l'infirmerie de l'institut. Tournant la tête, il identifia enfin le personnage qui était venu troublé le cours de ses pensées ou venu le sortir de ce cauchemars sans fin. Une fois de plus, tout dépendait du point de vue où l'on se plaçait. Posant ses pieds sur le sol et tournant le dos au canapé où s'était posé Logan, Hank reprenait doucement contact avec la réalité.

- Bonjour Logan. Que me vaut le plaisir de ta visite ?

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En plus du fait de paraître profondément endormi, il semblait complètement inconscient de ce qui se passait autour de lui. C'était presque à s'en demander si il n'avait pas fait un malaise, mais le pouls régulier que Logan discernait grâce à ses battements cardiaques le dissuadait de s'inquiéter outre mesure. Cependant ce genre de comportements et de baisses de régime ne ressemblait guère à Hank, ce qui l'amenait tout de même à se questionner. S'adossant confortablement, il posa un bras sur le cuir et dévisagea le faciès de l'homme bleu. Il n'aurait guère été civilisé de le réveiller comme un barbare, et si certes Logan était quelqu'un de réputé comme peu perspicace, en fait il n'en était rien. De plus le sommeil était pour lui quelque chose de sacré et qui ne devait pas être interrompu pour des raisons aussi banales et superfétatoires qu'une simple conversation pouvant être reportée. Quoi qu'il en soit il attendrait sagement, puisque de toute façon il n'avait pour ainsi dire pas le choix. Voyant sa température monter, il se redressa un peu en se demandant ce qui se passait... était il vraiment malade?

- Hey t'es malade? T'as contracté une des maladies que tu étudies ou quoi?

Oui ses interrogations étaient toujours aussi obtuses et directes, ça ne changeait pas surtout sur des sujets qu'il jaugeait comme sérieux, comme c'était le cas ici. D'autre part la manière dont il avait abordé la question pouvait paraître idiote, mais disons surtout qu'il ne savait pas trop quoi faire ou dire... et que de toute façon il était peu probable que le scientifique puisse répondre de manière cohérente ou comprendre quoi que ce soit de ce qu'il venait de lui dire. Il semblait dans le coltard pour ça, et dans un sens ce n'était pas plus mal...

- Hé ben enfin, je commençais à me dire que tu avais été piqué par une mouche tsé-tsé ! J'étais venu pour une petite discussion avec quelqu'un qui ne me prend pas uniquement pour une brute épaisse simplement capable de cogner et incapable de réfléchir... mais visiblement je suis mal tombé. Qu'est ce qui t'arrive dis donc?

[HRP: désolé, petit post... je me rattraperai la prochaine fois xD]