[Cuisine] Grognement de ventre ou... (libre+Susan)

Membre des X-Men Messages : 73 Date d'inscription : 19/07/2009 Age : 40

Malicia était restée songeuse sur le chemin du retour à l'Institut. Elle devait être franche : elle se plaisait ici, mais la présence réconfortante de sa mère adoptive lui manquait. Certes, il y avait tout un tas de mutants puissants et chargés de leur protection à tous - elle-même se faisait un devoir d'en faire partie. Elle ne pensait pas à retourner à la Confrérie, la pression qu'elle y subissait était trop forte et trop différente de celle qui lui pesait ici sur les épaules. Et puis, elle haïssait Magnéto. Elle avait quitté la Confrérie pour pouvoir faire confiance aux autres, émotion strictement interdite et inexistante là-bas. Songeuse, elle passa par le bois qui entourait l'école, s'y perdit quelques minutes volontairement, et son estomac se manifesta.

- C'est vrai que j'ai sauté un repas, moi...

Elle se dirigea vers la cuisine de l'institut, encore vide en cette fin d'après-midi. Elle fouilla dans les placards, le frigo, et décida qu'elle avait encore envie de réfléchir à tout un tas de choses - une fichue paire d'yeux rouges en particulier. Alors, quitte à se faire à manger, autant que ce soit un vrai repas qu'elle prendrait dans sa chambre, histoire de ne pas en sortir de la soirée. C'est parti pour un repas équilibré : salade de crudités sans sauce avec du thon, un hamburger et des frites. Elle mit la friteuse sur le feu, fit cuire sa viande, mélangea la salade. Une bulle d'huile éclata, lui rappelant l'existence de la friteuse. Sans réfléchir, elle plongea le panier dans l'huile maintenant trop chaude. L'huile bouillit, gagna les bords de la friteuse.

- Merde...

L'huile commença à déborder, et Malicia saisit un torchon pour faire reculer la friteuse, histoire d'éviter d'avoir à nettoyer le sol. Mais son torchon prit feu.

- Merde !

Elle recula, la poêle avec la viande tomba par terre, et en essayant d'éteindre le torchon (en le secouant dans tous les sens -_- ... ) Malicia finit par mettre le feu à la poubelle.

- Mais MERDE !!!

Comme si la journée n'avait pas été assez pourrie ! Elle finit par mettre le torchon dans l'évier pour l'éteindre, l'imbiba d'eau pour éteindre la poubelle, tandis que l'huile continuer de baver sur les plaques de cuisson et coulait sur le sol. Même se faire à manger relevait d'un combat perdu d'avance !! Pourquoi n'y avait-il pas de cuisinier à l'Institut ?!

Élève de l'Institut Messages : 9 Date d'inscription : 20/07/2009

Susan avait faim. Faut dire qu'elle avait souvent faim, peut-être que la bête avait besoin de vrai nourriture de temps en temps. En plus elle venait de faire de l'exercice, ce qui rendait sa faim encore plus grande.
Susan prit donc une douche pour se débarrasser de la sueur, elle se changea, et enfin pris la direction de la cuisine.
Une odeur de brûlé lui parvint aux narines avant qu'elle ait franchie le seuil de la cuisine.
La jeune femme accéléra le pas et franchit précipitamment la porte qui menait à la cuisine. Elle découvrit l'apocalypse dans cette dernière. Une poubelle qui fumait.

*Maman, faire la cuisine c'est pas bien compliqué pourtant.*

"Salut Malicia. Je vois que tu t'essayes à la cuisine. Si tu permets, je vais prendre le relais, j'ai pas le niveau de Joël Robluchon, mais je devrais pouvoir faire quelque chose d'agréable. Sinon ça va?"

Susan attrapa tout abord la poubelle qu'elle sortie dehors. Se transformant rapidement, elle avala le contenu de cette dernière. Malicia put entendre un énorme rot, suivie d'une odeur d'œuf pourri qui disparut bien vite. Une fois redevenue normale, elle réapparut dans la cuisine et se saisit de la poêle.
Elle y versa une bonne dose de gros sel, et le fit tourner et sauter quelques instants avant d'y passer un essuie tout.
Quand à la friteuse, elle demanderait un peu plus de temps pour être nettoyé.

"Bon La friteuse est naze pour ce repas. L'huile qu'y a dedans est irrécupérable, je vais faire des pommes au four, ça sera juste un peu plus long, quand à ta salade, elle a l'air pas mal du tout, mais une vinaigrette serait un bon renfort...Dis je parle trop dis moi le. C'est que la cuisine j'aime ça, alors j'en parle beaucoup... Ah oui désolée pour l'odeur d'oeuf pourris, c'est ma faute, ça devrait vite partir.""

Susan arrêta de parler, se concentrant sur la coupe des pommes de terre qu'elle versa dans un plat, et elle mit le tout dans un four.

Membre des X-Men Messages : 73 Date d'inscription : 19/07/2009 Age : 40

Malicia souffla et agita la main devant son visage pour essayer de faire disparaître plus vite l'odeur d'œufs pourris. Elle observa Susan s'affairer dans la cuisine, à réparer les dégâts qu'elle avait causés, et pour éviter de la gêner, se percha sur un tabouret de bar. La jeune femme soupira une nouvelle fois, tant pour faire partir l'odeur que par exaspération : comment un tel débit de parole était possible ? Mais c'était bien peu à subir pour éviter de nettoyer le carnage qu'elle avait semé. Sans gêne - elle venait de passer une partie de la journée avec Mystique, de mauvaises habitudes étaient revenues - sans gêne, donc, Malicia entama sa salade. La bouche pleine, elle agita sa fourchette vers Susan :

- Tu as raison. Y'a de la vinaigrette dans le frigo ?

Elle n'allait pas en plus se lever. Elle avait déjà goûté la cuisine de Susan, elle savait qu'elle allait se régaler : s'il n'y avait pas de sauce dans le frigo, la jeune mutante lui en ferait sans aucun doute, et cela mettrai un peu de soleil dans la journée pourrie qu'elle venait de passer. Oui, voir sa mère adoptive lui faisait du bien, mais ça ne l'empêchait pas de se poser des centaines de questions qui l'obligeaient à se remettre en question - et elle détestait ça. L'odeur monta déjà du four, enivrante : tant pis pour le repas tranquille et seule dans sa chambre, au moins, elle mangerait bien.

- Au fait, tu vas faire quoi, avec tes pommes de terre ?

Elle avala encore une bouchée de sa salade et se mordit la langue. Comme pour lui montrer qu'elle devait peut-être arrêter de prendre Susan pour une domestique. Après avoir grogné un peu sur elle-même, elle se râcla la gorge :

- Tu veux peut-être un coup de main ?

Élève de l'Institut Messages : 9 Date d'inscription : 20/07/2009

*Je dois vraiment trop parler, elle ose pas trop me le dire.*

Susan regarda ses pommes de terres. Il est vrai qu'elle n'avait pas vraiment songé à comment elle allait cuisiné ces dernières.

*Bon le plus simple c'est en robe des champ, comme ça j'ai pas besoin de les surveiller, et je pourrais continuer à papoter tranquillement, même si je vais réduire le débit.*

La jeune femme regarda les patates une dernière fois, puis se retourna vers Malicia.

"Je vais utiliser une vieille façon de les cuire, peut-être la plus vieille en dehors de les faire bouillir. je vais les entourer d'aluminium et les mettre au four. Cela va prendre une petite demie-heure pour qu'elle soient prêtre à être manger. Je parle beaucoup, je suis désolé, ça me permet juste d'éviter de trop penser à ce que je viens de faire."

Susan arrêta de parler pour s'occuper de ses pommes de terre, une fois ces dernières au four, elle prit la vinaigrette au frigo, se mit à table et se servit de la salade.

"Je n'ai pas eu de vraie famille pendant très longtemps, alors je parle aussi pour compenser mon manque affectif. C'est en tout cas ce qu'a dit le professeur Xavier. J'essaye de me faire des amis dès que je peux, voilà. Et toi tu fais quoi ici? Je t'ai pas croisé souvent, et ça fait plus d'un an que je suis arrivée."

Membre des X-Men Messages : 73 Date d'inscription : 19/07/2009 Age : 40

- J'aime pas...

Malicia se tut aussitôt. Elle ne connaissait pas Susan, et commencer une conversation avec une inconnue sur ce qu'elle faisait à l'institut par "je n'aime pas fréquenter les autres étudiants" pouvait être mal interprété.

- ... l'Institut."

Elle avait essayé de se rattraper comme elle pouvait.

- Je préfère passer du temps dehors qu'enfermée dans une salle de cours. Je préfère la pratique à la théorie. Si on me notait en plein combat, ma moyenne serait sans doute nettement meilleure.

Mais qu'est-ce qu'elle disait ? La vérité, certes, mais à quelqu'un qu'elle ne connaissait pas ? Malicia n'aimait pas parler d'elle, mais elle savait écouter. Contrairement à elle, Susan voulait à tout prix se faire des amis de tous ceux qu'elle croisait. Ca lui rappelait un peu ses débuts à l'Institut, motivée par la confiance aveugle que se vouaient Jean Grey et Scott Summers. Malicia avait voulu faire comme eux, faire confiance aux gens de l'Institut, mais au lieu de ça, elle craignait leur présence, de leur faire du mal. Elle voulait se battre pour un monde où des mutants comme Susan pourraient vivre en paix. Mais il fallait être réaliste : un tel monde ne serait pas pour elle. Son pouvoir lui faisait peur, malgré les abus du passé, alors que pouvaient en penser des humains ! Malicia enroula une de ses mèches blanches autour de son index.

- Alors comme ça, t’as pas eu de famille ? C’est triste.

Miss délicatesse, bonjour !

- Enfin, non, c’est pas ce que je voulais dire… Mais qu’est-ce que je peux bien dire, moi ? En tout cas, même si tu parles beaucoup, je suis sûre que tu vas te faire plein d’amis ici. Au final, il faut voir la vérité en face : tout le monde ici ou presque a perdu sa famille…

… Dit celle qui venait de parler toute la journée avec sa mère adoptive et qui avait enfin fait réellement connaissance avec son demi-frère, Diablo.

- Tu sais, j’aime pas parler, mais je peux écouter. Ca me dérange pas, que tu parles à m’en donner mal au crâne. Tant que je mange bien.

Élève de l'Institut Messages : 9 Date d'inscription : 20/07/2009

"Tu n'aimes pas l'institut? Moi j'aime bien. C'est nettement mieux que l'endroit où j'étais avant. Heureusement que j'avais appris à lire et à écrire avant de perdre mes parents, sinon j'aurais dû tout recommencer depuis le cycle primaire. Quand j'ai perdue mes parents, y a un type qui se faisait passer pour mon oncle qui m'a vendue à une sorte de cirque où y avait que des gens comme nous où presque. J'y ai passée les plus horribles années de ma vie.
Donc ici pour moi c'est plutôt cool, mais je peux comprendre qu'on puisse ne pas aimer aller à l'école.
En fait le seule truc que j'aime bien dans les cours c'est le sport et la cuisine, le reste c'est pas trop mon truc."

Susan arrêta de parler un moment. La jeune fille alla voir comment ses pommes de terres se comportaient. Elles avaient l'air de bien supporter la cuisson. Elle prit donc le temps de faire mariner la viande, afin qu'elle ait plus de goût. Puis la mit à faire cuire. Une fois la viande cuite, elle sortit les patates, et les débarrassa de leur habillage d'aluminium, avant de les disposer dans un plat. La jeune femme posa le plat de pommes de terre à table, puis la viande.
Elle sortit divers condiments du frigo, et enfin elle prit place autour de la table.

"Bon alors les patates tu les coupes en deux, et tu manges l'intérieur avec une cuillère, tu peux rajouter de la crème où ce que tu veux. La viande est saignante, j'espère que ça ira pour toi. Si tu la préfère plus cuite je pourrais y redonner un coup de cuisson. Bon appétit."

La jeune femme mangea quelques bouchées, avala quelques gorgées de liquide, puis sa langue se remit en marche toute seule.

"Je suis un monstre en fait c'est pour ça que je me suis retrouvée dans ce cirque. Ce n'est que depuis que je suis ici, que les gens me regarde comme un être humain."

Susan arrêta de parler, pour laisser à Malicia le temps, d'apprécier le repas, et de lui répondre.

Membre des X-Men Messages : 73 Date d'inscription : 19/07/2009 Age : 40

Malicia suivit le conseil de Susan, et coupa sa première pomme de terre. Vu comme le repas commençait, c'en était finit de sa soirée tranquille. Non pas que Susan la dérangeait, mais Malicia voulait réfléchir à ses propres problèmes. Qui s'envolèrent à la première bouchée :

- Mais c'est délicieux... !

Ça la surprenait : Susan n'avait rien fait d'extraordinaire, et pourtant, Malicia eut l'impression de manger dans un grand restaurant. Sans gêne, elle continua de manger, ou plutôt, elle dévora le contenu de son assiette. Et puis enfin, Susan lui apprit son terrible secret. Malicia aurait pu ricaner : qui pouvait être plus monstrueux qu'elle ? Mais elle s'abstint, parce que ça aurait été méchant et gratuit : décidément, une après-midi avec Mystique lui faisait reprendre toutes ses mauvaises habitudes de la Confrérie. Elle ouvrit le pendentif qu'elle portait autour du cou, offert quelques heures auparavant seulement par sa mère adoptive. Une photo de Malicia, Mystique et Destinée. Elles avaient été rares, ces photos où Mystique ne changeait pas de forme, davantage celles sur lesquelles apparaissait Destinée. Celle-ci devait être unique. Elle en avait passé, de belles années, avec les deux mutantes. Elle avait connu une enfance meilleure que celle de Susan. Alors non, Malicia n'avait pas le droit de se moquer de la jeune fille.

- Ca ne doit pas être évident d'être exploitée comme bête de foire. Mais je te comprends : d'une certaine manière, je suis un monstre, aussi, et on a abusé de mon pouvoir.

Si elle continuait comme ça, ça finirait en soirée larmes, et Malicia ne voulait pas que ça se termine comme ça. Alors elle tendit son assiette vide :

- Mais bon, ces homo sapiens ne savent pas ce qu'ils loupent. T'es super douée en cuisine. Dommage que ce soit pas ton pouvoir mutant, je te l'aurai piqué. Il en reste ?

Et pour la première fois de la journée, Malicia sourit.