Roulette russe à l'américaine (PV Wolverine)

Messages : 64 Date d'inscription : 14/07/2009

New York : Borough de Manhattan, 12h15

Spoiler:

Un accident impliquant un unique véhicule accapare l’attention de la population locale. Apparemment, l’infortuné conducteur a perdu le contrôle de son véhicule, le menant à la mort. Mais en fait, c’est loin d’être le cas. Une figure arborant un large sourire se tient dans la foule de curieux : la responsable de l’accident. Une policière en apparence, arborant badge, uniforme, armes et compagnie. Le seul problème : ce n’est pas une vraie policière. C’est en fait une mutante à l’esprit instable qui a tout simplement volé une voiture (celle qui est en ce moment un tas de ferraille fumant et qui appartenait à un journaliste humain anti-mutant qu’elle a assassiné) et qui s’est fait arrêté par une policière (qui est morte dans le siège conducteur de cette même voiture) dont les seuls crimes étaient de un d’avoir fait sa patrouille en solo et de deux d’avoir arrêté la mutante dans son véhicule volé. Ce que la dangereuse mutante a fait? Elle lui a brisé le cou, a échangé ses vêtements civils avec ceux de la policière et a été garer le véhicule de police en retrait avant de maquiller l’actuel scène de désastre en accident. Pourquoi avoir fait une telle chose? Allez savoir, considérant que la mutante en question n’a plus toute sa tête depuis longtemps. Il faut cependant reconnaître qu’elle est fort efficace : il faudra du temps avant que l’on puisse remonter jusqu’à elle… SI on y parvient.

« Bang bang desperado, t’es morte. »

Dit la mutante, sa phrase fétiche, d’un ton de voix parfaitement normal mais qui passera bien inaperçu aux yeux des passants regroupés, trop occupés à regarder l’accident. Satisfaite de son travail, elle remonte dans le véhicule de police qu’elle vient de voler et s’éloigne à vive allure dans un concert de sirènes et de gyrophares. Les autres policiers, d’abord surpris, s’en désintéressent vite : ils ont une investigation à terminer. Notre psychopathe elle est déjà en route pour une cible choisie pratiquement au hasard : une journaliste pro mutante (et par hasard mutante également) dont elle a vu le nom sur un des paquets qu’elle a à transporter dans son emploi de tous les jours en tant qu’employée d’UPS. Car oui, entre un meurtre ou un acte fait au hasard, bon comme mauvaise, cette mutante là travaille pour UPS où elle se charge de livrer des paquets. Curieux train de vie, à n’en pas douter… Mais bon, quoi qu’il en soit, on ne se méfie pas, en général, de la police. Le jeu n’en sera que plus drôle, aux yeux de Viviana. Car pour elle, ce n’est qu’un jeu, la notion de prendre une vie n’entre pas en ligne de compte…

Garant la voiture de police devant la demeure de la journaliste, elle en descend, s’approchant d’un pas tranquille après s’être assuré que l’arme de service de la défunte policière était bien chargée. Et en constatant que oui, cela la fait rire. À moins d’un miracle, cette innocente quittera le monde des vivants pour celui des morts. Dix mètres avant la porte. Rien de suspect, le calme plat, les gens sont en train de manger pour la plupart et la journaliste elle a dû repasser chez elle pour récupérer son courrier. Elle sera donc à la maison comme le témoigne la présence de sa voiture.

Cinq mètres avant la porte. Viviana retire le cran de sûreté de l’arme et le retire de son étui. Sa victime ne verra pas le coup venir et quand elle verra l’arme, il sera trop tard. La distance se réduit. Deux mètres. Un mètre. Quelques centimètres. Viviana tend la main pour activer la sonnette et…

Messages : 41 Date d'inscription : 28/08/2009 Age : 35 Localisation : Institut

Cela faisait maintenant deux jours que Logan suivait cette femme partout, comme une ombre fidèle et un brin trop collante. Ce n'était pas le genre de missions qu'il affectionnait car c'était trop calme, trop plat... pour finalement pas grand chose. Mais il n'avait pas vraiment eu le choix. Les autres X-men étaient tous soit occupés soit inaptes à prendre sa place, alors il avait bien fallu qu'il se dévoue. Sachant que de toute façon il commençait à sérieusement en avoir assez de jouer les nounous à l'Institut, il avait accepté en espérant que quelque chose d'un peu différent le tire de son ennui. Douces illusions... Protéger une journaliste qui défendait la cause mutante de potentiels terroristes ou gouvernementaux voulant sa tête sur un plateau d'argent, ça paraissait bien plus intéressant que cela ne l'était en réalité. Le canadien espérait surtout que c'était plutôt la confrérie qui était derrière ces menaces de mort, car là au moins il avait plus de chances de devoir s'activer un peu.

Baillant un peu plus par ennui que par fatigue, il était assis sur le canapé du salon en attendant que Mary, sa protégée, ait fini ce qu'elle était venue faire. Hum... ce que cette histoire de garde du corps à mi temps était blasante. Enfin au moins on ne pouvait pas dire qu'il manque d'expérience en matière, même si il ne saurait pas trop dire quels événements dans le passé l'avaient bâtie. Il fallait dire que les siècles s'amoncelaient, et que ses mémoires étaient toujours aussi confuses... Cependant quelque chose lui disait que c'était mieux pour lui. Regardant un match de hockey sur glace d'un air distrait, ce qui n'était pas habituel chez ce fan invétéré, il soupira de résignation. Mary était toujours aussi longue dans ses allées et venues. Elle n'était pas du tout organisée et même plutôt maladroite et naïve, ce qui ne rendait pas sa protection aisée.

Il fallait sans cesse la surveiller pour s'assurer qu'elle ne se mette pas bêtement en danger. C'était une bonne personne, courageuse car elle risquait sa vie chaque jour à défier les préjugés humains au sujet de leur "race"... Mais c'est vrai aussi qu'étant mutante elle même, elle avait besoin qu'on la protège au moins pendant quelques jours, le temps que les menaces s'estompent et idéalement, que les auteurs soient arrêtés. Enfin pour Logan si il s'agissait de la confrérie, ils pouvaient bien être exterminés que cela serait encore mieux... Comme il le gardait bien à l'esprit, la rancune était tenace, et pour tout ce qu'ils avaient fait à tout son entourage, ils ne méritaient pas de pitié.

Le mutant était en train de ruminer pour la énième fois sa rage contre cette flopée d'enfoirés et de clowns en tout genre, lorsqu'il entendit un bruit étrange. Cela ne venait pas de la télé puisque les cris d'enthousiasme du public et les chocs que provoquaient les joueurs en se fonçant dessus lui étaient très familiers. C'était quelque chose d'autre... un bruit de pas dans l'escalier. Se levant illico, le colosse se glissa vers la chambre de la journaliste et lui murmura bas afin de ne pas se faire entendre:

- Mary, reste dans la chambre, je vais voir quelque chose dehors.

Sans lui donner le temps de protester ou de faire quoi que ce soit, il ferma la porte derrière lui et se dirigea à grandes enjambées vers la porte d'entrée. Il se pouvait que ce ne soit rien de particulier, mais il valait mieux en être certain plutôt que de prendre des risques insensés. Il avait déjà vu trop de vies lui filer entre les doigts par accident pour agir de manière inconsidérée... Renâclant des narines pour humer l'air, il fronça les sourcils. Cela sentait bizarre... un mélange d'odeurs curieuses: le brûlé et surtout, le sang. Rien qui vaille c'est vrai, mais c'était déjà assez pour savoir qu'il ne s'agissait pas d'un membre de la confrérie des mauvais mutants. A moins peut être que maintenant ils envoient des larbins faire le sale travail, mais c'était peu probable. Les gens comme Dents de Sabre étaient trop avides de sang pour laisser passer une occasion pareille. Dommage que ce ne soit pas lui... ça aurait été un bon prétexte pour lui mettre sur la tronche.
S'approchant alors de la porte, il se dépêcha d'ouvrir avant que l'on sonne de manière à garder l'effet de surprise. De toute façon on aurait juste dit un petit ami qui file en douce au petit matin, alors dans le pire il n'attirerait pas les regards des voisins. Pourtant lorsqu'il ouvrit, il n'en crut pas vraiment ses yeux. Qu'est ce que c'était ce cirque? Une femme, policière apparemment, et qui avait déjà dégainé son flingue. C'était plus que suspect, mais il ne comptait pas l'attaquer sans qu'elle démontre vraiment de sa dangerosité... Surtout qu'il ne s'attaquait jamais aux femmes sans une très bonne raison. Jouant la carte de l'innocence, il s'appuya sur l'un des murs de manière nonchalante.Puis, aussi calme qu'un moine bouddhiste Logan sourit légèrement et lui demanda en restant dans l'embrasure de la porte pour lui barrer le chemin.

- Bonjour madame l'agent... Vous alliez sonner?

Messages : 64 Date d'inscription : 14/07/2009

Il fallait vraiment qu’il vous manque quelques boulons dans la boîte à idées pour ne pas changer trop trop son modus operandi. Cependant… Viviana, dont l’esprit était défaillant, n’avait pas nécessairement en tout temps toutes ses capacités. Pour elle, le jeu prenait une amusante tournure : au lieu d’attendre que sa cible s’en aille et soit de nouveau seule et que cet autre joueur ne soit plus là (l’idée d’un garde du corps ne lui passant que très vaguement dans la tête), elle décida de raconter une belle histoire. Elle adorait les histoires, Viviana, elle s’en racontait souvent pour passer l’ennui. Qui plus était, son pouvoir lui permettait de s’Adonner sans trop de difficultés à ce genre d’exercice… Et il fallait dire qu’elle avait beau être complètement barge, quand elle s’y mettait, elle aurait convaincu le plus grand des sceptiques!

« Bonjour contribuable, c’est bien le domicile de Mary Stewart? Agent Trent, Mia Trent, de la police de New York. On m’a signalé la présence suspecte d’un individu qui apparemment suivrait de très près la personne sus mentionnée depuis un certain temps déjà, un appel anonyme d’un voisin. Et… Ah tiens c’est curieux, vous collez parfaitement bien à ce signalement… Ça va me simplifier les choses tient… »

Fanatique des interventions policières avec tant de beaux gestes et de répliques à utiliser, elle mit l’homme en joue comme elle l’avait vu faire plusieurs fois quand les policiers avaient un potentiel suspect en face d’eux. Il fallait dire que le code de conduite des policiers avait considérablement changé depuis les attaques mutantes et que le « tirons d’abord, questionnons ensuite » était vite revenu à la mode…

« Alors qui t’es toi exactement, hein? Où est Mary Stewart? Avec une tête pareille j’en connais deux ou trois qui t’aurais embarqué, t’as une gueule de tueur… Moi à ta place je ne bougerais pas d’un poil alors tu restes tranquille… MADEMOISELLE STEWART? Police de New York! Vous êtes là? Vous allez bien? »

Bingo! La naïve journaliste pointa le bout de son nez, décidée manifestement à laver de tout soupçon son… Quoi que ce soit que cet homme puisse être. Viviana en aurait ricané si l’autre colosse n’avait pas été dans le secteur… Mentalement, elle comptait les secondes, attendant que l’autre soit suffisamment près, gardant son arme et son regard braqué sur l’indésirable qui n’aurait pas dû être là. Apercevant la demoiselle finalement au côté de son « suspect », elle poussa un soupir de soulagement avant de reprendre la parole d’un ton rassuré. C’était une sacrée comédienne quand même!

« Mademoiselle Stewart, vous allez bien! Cela va me faciliter les choses alors… »

Il y avait tirer vite et tirer vite. En moins de temps qu’il ne faut pour dire « ouf », Viviana pointait son arme sur la journaliste et faisait feu. Bon, vite comme cela, malgré une maîtrise quasi parfaite des armes à feu, l’angle de tir n’aidait pas et la balle que l’autre aurait dû se prendre en plein cœur avait de faibles chances d’infliger une blessure grave et non mortelle. Cela pourrait laisser des séquelles mais bon, c’était d’un autre registre ça. Pas de gilet pare-balle, cela se voyait à ses vêtements et elle savait que le pouvoir de cette femme n’avait rien à voir avec une quelconque résistance : elle avait juste un don pour calmer les gens et les rendre plus pacifiques, un atout d’une grande utilité en tant que journaliste… Mais inefficace contre les balles. Toute joyeuse, elle lâcha sa phrase fétiche sans trop prendre en considération qu’il restait une personne en vie dans les environs immédiats, une personne parfaitement capable de se défendre…

« Bang bang desperado! T’es morte! »

Messages : 41 Date d'inscription : 28/08/2009 Age : 35 Localisation : Institut

Si il s'était attendu à devoir rapidement intervenir pour protéger la journaliste qui était sous son aile, il ne se serait pas attendu à ce que ce soit de cette manière. Se laissant faire d'une prétendue immobilisation dont il aurait pu aisément se défaire si il l'avait voulu, Logan fronçait les sourcils. Soit c'était un flic particulièrement à cheval sur les méthodes coercitives, soit ce qui était le plus vraisemblable, il s'agissait de quelqu'un qui se faisait passer pour ce qu'il n'était pas afin d'avoir un prétexte pour rentrer dans l'appartement. Cependant le canadien était tout sauf le genre à gentiment obéir aux forces de l'ordre... et encore moins lorsqu'elles agissaient de manière aussi abusive. restant immobile en feignant la confusion face à cette étrange méthode, il regardait cette femme avec suspicion. Sa tête ne lui disait rien qui vaille et dans sa voix il y avait quelque chose de faux lorsqu'elle avait demandé des nouvelles de la journaliste. Ici personne ne prêtait attention à ses allées et venues la nuit, surtout que tout le monde avait bien vu que Mary l'accompagnait volontairement. Était ce un voisin mal intentionné qui avait donné une fausse alerte? Il en doutait fortement. Commençant à se débattre faiblement pour lui faire croire qu'il voulait se libérer, il vit cette lueur dans ses yeux. Si ce n'était pas de la folie... ce n'était pas loin. Qui était cette désiquilibrée?!?

Si tant était qu'elle représentait un danger, il ne pouvait pas la laisser faire. Il préférait encore devoir intervenir en l'assommant que de perdre encore quelqu'un qu'il avait promis de protéger. Il en avait assez de toujours subir des échecs dans le domaine... Et même si il n'était pas moralement lié à cette femme, il n'accepterait pas de la voir mourir pour autant. Décidé, il flaira l'air et sentit comme une odeur de sang... Cela plus cette impression que quelque chose se préparait l'incita à passer à l'action avant qu'il ne soit trop tard.
D'un coup d'épaule il essaya de pousser cette "policière" afin d'éviter le coup de feu qui n'allait pas tarder... cependant il savait qu'elle recommencerait jusqu'à réussir à tuer Mary si vraiment tel était son but. Il poussa assez fort pour la faire perdre ses appuis et manquer de tomber,... cependant le coup de feu partit quand même et l'atteignit en pleine poitrine. Grognant de douleur, il serra les dents en portant la main à sa plaie. La balle ne tarderait pas à être expulsée de son corps et la blessure se refermerait, là n'était pas le problème. Toutefois cette intruse devrait être neutralisée et rapidement. S'adressant à Mary, il lui dit simplement:

- Je t'ai pourtant dit de rester dans la chambre...

Lui jettant un regard qui n'admettait pas de protestations ou de désobéissance, Logan se retourna finalement vers cette soit disant Mia Trent. D'une foulée il la plaqua contre le mur, sans douceur même si il avait fait attention à ce qu'elle ne se cogne pas. Ce serait trop bête qu'elle perde conscience alors qu'il voulait la faire parler... Immobilisant ses bras d'une main et le reste de son corps avec le sien, Wolverine était assez près d'elle, mais cela n'avait rien de romantique. La dévisageant d'un air sérieux, il ferma la porte d'un coup de pied pour que personne n'assiste à ce qui se passait. Commençant alors un interrogatoire en bonne et due forme, il lui demanda de manière abrupte et oubliant la politesse:

- Qui êtes vous vraiment et qui vous a envoyée?

Son thorax lui faisait encore mal, mais ses cellules se recomposaient déjà de manière considérablement accélérée. Il avait mal c'est sûr, mais ce n'était rien qui puisse l'empêcher de continuer à faire ce qui lui chantait. Sur ses gardes au cas ou cette femme avait des complices, il écoutait attentivement les moindres bruits suspects...

Messages : 64 Date d'inscription : 14/07/2009

Ah! Ben finalement le tir n’avait pas fait mouche, c’est le drôle d’homme qui s’était prit la balle. Et il avait l’air de s’en tirer sans trop de mal. Dommage, mais en même temps amusant, ce qui fit lâcher un petit rire à Viviana, le genre de rire qu’ne gamine aurait fait. Oui, elle se retrouvait en mauvaise posture mais cela ne semblait pas la déranger : la notion de danger n’était pas là. Et quand l’autre lui posa une question, là où quelqu’un se serait trouvé une excuse, un mensonge, elle elle répondit comme ça, sans mentir, répondant à la question par la vérité… Mais qui serait assez dur à avaler pour quelqu’un qui le la connaissait pas. Ce qui revenait à dire Le monde entier ou presque… Même au travail on ne lui accordait que peu d’attention, c’était vous dire…

« Salut m’sieur! Moie je m’appelle Viviana Trevisan! Et je n’ai pas été envoyé, je suis aussi pour le jeu! Toi aussi tu es là pour le jeu? Tu dois protéger ma cible? C’est rigolo, d’habitude, dans le jeu, il n’y a que le chasseur et sa proie… »

Nouveau rire où se mêlait innocence et démence, en ce sens qu’il était clair et net que ce curieux personnage n’avait aucune conscience du mal qu’il faisait et qu’en même temps, aucun esprit sain ne verrait un meurtre comme un jeu. Se désintéressant complètement de l’homme qui la maintenait en place, elle commença à siffloter « Smooth criminal » d’un air absent, son regard dans le vide, déconnecté de la réalité présente. Gigotant parce que sa position était inconfortable, elle se retrouva à envoyer un coup là où elle avait fait mouche par accident et cela la fit soudainement sourire, comme si son esprit fou réalisait quelque chose.

« Pourquoi t’es pas mort m’sieur? Une balle en pleine poitrine ça tue d’habitude… Alors pourquoi toi tu vis encore? ¨Ca c’est bizarre, c’est peut-être le flingue de la flic que j’ai butté qui est défectueux. Elle avait un drôle de nom, Mia Trent… Je préfère le mien, il a un diminutif : Vivi, Viva, c’est plus mignon je trouve… Quoi que… Elle aussi elle devait protéger l’autre type que j’ai butté alors… Mais euh ce n’est pas juste! Depuis quand les proies elles trichent?! Ça c’est bizarre… »

Une vraie folle : si un esprit sain tournait rond, le sien devait être un carré ou un triangle, il maquait des trucs là… Et cette manie agaçante de se désintéresser de tout après quelques secondes… Ne se rendait-elle pas compte qu’elle était en mauvaise posture et que cet homme pourrait la tuer si l’envie lui prenait? Pas du tout. Un junkie ou une personne saoule aurait fait sans doute plus de sens ou de cohérence. Elle, elle n’était sous l’influence de rien et son cerveau répondait tout croche, c’était vous dire… Cela n’excusait en rien le fait qu’elle prenait des vies pour le plaisir mais cette pathétique créature si elle en était se trouvait à être une des nombreuses personnes de cette ville qui au final avait fini sans l’attention nécessaire à son bon développement, dans son cas une aide psychiatrique, et qui donc agissait sans balises dans la vie de tous les jours…

Mais bon, elle était inconfortable là. Sa mémoire lui rappela certains mouvements d’arts martiaux et d’autodéfense qu’elle pourrait utiliser pour se déprendre de cette désagréable posture. Joignant le geste à la pensée, son pouvoir aidant pour l’enchaînement de mouvements, elle parvint à se défaire partiellement de l’étreinte du protecteur de sa cible, ce dernier étant plus costaud et plus fort qu’elle. C’était un bon début mais… Cela donnait comme indication claire à l’autre qu’elle était tout à fait capable de « prendre soin d’elle » et que le « rendez-vous sans faire d’histoire » risquait de se trouver compromis…

Messages : 41 Date d'inscription : 28/08/2009 Age : 35 Localisation : Institut

C'était étrange de faire face à cette femme étrange, surtout qu'il n'avait pas l'impression qu'elle soit très bien dans sa tête. C'était comme si quelque chose ne tournait pas rond... et sans parler du fait qu'elle ne ressemblait en rien au prototype des terroristes qui voudraient s'en prendre à Mary et au message qu'elle véhiculait. C'était plus comme si cette femme frappait sans distinctions, ou en tout cas sans but précis. Mais est ce que cette instabilité psychologique ne serait pas feinte? Il ne le savait pas encore, mais comptait bien tirer les doutes au clair. L'observant avec attention, il regardait son visage afin d'essayer de détecter un changement d'expression ou bien une nervosité qui trahirait un mensonge. Mais la réponse qui franchit ses lèvres était tout sauf banale... alors pour l'instant le mutant ne saurait encore dire si la balance penchait pour le verdict de la psychopathe ou bien de la folle... En fait il se pourrait même qu'il y ait un peu des deux. Essayant de la faire continuer à parler, Logan cherchait ses marques. C'était quoi cette histoire de jeu??

- De quel jeu tu parles? Es tu là pour ton propre compte et si oui pourquoi?

C'est vrai qu'à bien y réfléchir, il aurait fait un bon policier lui aussi... Il avait ce je ne sais quoi d'intransigeant, bien qu'il soit un peu trop violent pour ne pas faire justice par lui même. Enfin soit... là n'était pas la question. Sérieux, il essayait de ne pas être déconcentré par cette attitude déconcertante, et ne baissait pas sa garde. Il avait déjà rencontré de très bons acteurs, et l'idée qu'elle change encore du tout au tout n'était pas à exclure. Il savait bien qu'à la moindre occasion elle tenterait soit de le tuer, soit de s'enfuir... et ça c'était hors de question. D'ailleurs il reçut le coup sur la plaie déjà presque refermée dans un grognement grave, mais ne se manifesta pas plus que ça. Il en faudrait plus pour le mettre à mal, et bien que cela demeure irritant, il serait obligé de faire avec.

- Le flingue allait très bien... Mais de toute façon ce n'est pas important. Tu aimes jouer les chasseuses non? Alors peut être bien que cette fois c'est toi la proie. Tu es venue seule?

Il essayait de ne pas se perdre entre les divers sujets puisqu'elle passait du coq à l'âne. Ce serait bien la première fois qu'un ennemi lui parlait de choses aussi triviales que son prénom et ses sobriquets alors qu'il était en mauvaise posture... Décidément il aurait tout vu. Contrôlant alors sa réponse, il attendit en tenant la demoiselle comme il pouvait. Ce n'était bien évidemment pas une affaire de force, mais il voulait éviter de lui faire mal tant qu'il n'y était pas contraint. Visiblement si elle était mutante, son pouvoir n'avait rien de physique alors de ce côté là il pouvait être plus tranquil. Maintenant ce n'était pas dit non plus qu'elle n'ait pas un don plus fourbe qui l'aiderait à s'échapper. Prudence était mère de sûreté alors soupirant d'exaspération, il l'attira à l'intérieur et la fit s'asseoir sur le canapé. S'asseyant en face d'elle, il la regarda de ses yeux pénétrants. Il voulait des réponses et il les aurait... Il avait humé son odeur assez longtemps pour la suivre à la trace si jamais par malheur elle prenait la poudre d'escampette. Abordant donc le sujet sans pincettes, il lui parla calmement:

- Ne t'avise pas de bouger de là, de toute façon c'est inutile... je te suivrai partout jusqu'à avoir obtenu satisfaction... Tu es mutante?

Messages : 64 Date d'inscription : 14/07/2009

« Mais oui, le jeu! La chasse aux gens! Prendre une cible au hasard et aller la butter sans se faire prendre! C’est comme ça que j’ai été dressée. Il disait tout le temps ça, John Doe : Viviana, toi tu se ras dressée et non pas élevée, ce qui te rendra encore plus redoutable et tout et tout… Du coup pour m’entraîner il m’envoyait butter des gens au hasard. J’aimais le jeu alors j’ai continué par après. »

Évidemment, avec des fragments éparses d’une histoire floue que l’autre homme ne connaissait pas, c’était un charabia presque incompréhensible qui avait le don de tomber sur les nerfs et qui aurait fait grincer des dents un moine bouddhiste zen. Dans son ton de voix, cela disait clairement : mais sous quelle roche tu vivais pauvre tache pour ne pas savoir ça?! C’était bien involontaire de sa part mais bon… À sa seconde question, elle se contenta de hocher la tête d’un air absent en fredonnant une chanson et dès qu’elle fut assise sur le canapé, au lieu de répondre, elle se releva aussi sec pour aller finir sa partie de chasse, oubliant momentanément la présence de la personne sur qui elle venait quand même de tirer quelques secondes auparavant. L’arme de la policière étant encore dans le hall d’entrée donc trop loin, elle se dirigea vers la cuisine en chantonnant pour aller chercher un couteau… Avant de faire demi-tour à mi chemin en se rappelant qu’on venait de l’interroger. Quelque chose lui disait qu’il faudrait répondre d’abord…

« Mutante? Bah oui c’est-ce qui m’a mit de ce sale état. Mais on vit et on survit m’sieur. J’ai un boulot comme tout le monde, entre deux parties de chasse! Un boulot qui me donne accès à plein de visages et de proies potentielles. Par contre… »

Nouveau tour incomplet dans sa cage à hamsters et la voilà qui se relève presque comme une somnambule, se rappelant cette fois de sa proie. Nouveau voyage vers la cuisine où elle entreprend de chercher un couteau. Les couteau trouvés, au lieu de courir en hurlant pour aller poignarder l’autre comme l’aurait fait n’importe quel illuminée, elle s’assoit sur le sol, étend un grand linge à vaisselle sur lequel elle dépose tous les couteau pointus et elle en sort ce qui sert à les affûter et avec l’expertise d’un soldat de métier, commence à les aiguiser les uns après les êtres jusqu’à ce qu’ils soient tranchants comme des rasoirs… Le tout en chantonnant encore un air de musique.

« Falling and crawling, a fight to stand up, memory still haunts me, in the dead of night! Over and over, I felt so small, but one day I'll be stronger and you better watch out! I will overcome […] »

Il était clair et net que Viviana n’étai pas en train de jouer une comédie quelconque pour endormir la méfiance de celui qui l’interrogeait. Personne de sain d’esprit ne ferait un ensemble d’actions et de réactions aussi décousu et vide de sens. Un autre exemple? À peine avait-elle terminé d’affûter ses couteaux qu’elle les testait un à un... Sur le mur de la cuisine, visant le même point… Mettant dans le mille coup sur coup. Il y avait quelque chose d’effrayant à ce personnage : une jeune femme capable de tuer sans broncher à l’esprit malade, libre daller et venir à sa guise dans la ville, tuant sans discernement mutants et non mutants? Non seulement ses meurtres étaient gratuits mais ils mettaient de l’huile sur le feu dans le conflit humain mutant… D’une certaine façon à tout le moins. Assassiner un journaliste anti-mutant était un de ces exemples…

Messages : 41 Date d'inscription : 28/08/2009 Age : 35 Localisation : Institut

Logan avait déjà une longu existence derrière lui, et pourtant il n'avait certainement jamais entendu un discours aussi brouillon et étrange. Si théoriquement il dominait la situation sans trop de mal il n'en demeurait pas moins désarmé face à tout cela. Pourtant Dieu seul sait qu'il n'était pas facile de l'étonner, mais là... C'était un peu un phénomène qui lui était tombé dessus. Méfiant il ne la quittait pas des yeux et épiait chacun de ses gestes et de ses expressions...
Elle disait avoir été dressée... Serait ce encore une réchappée d'un laboratoire ou quelque chose de ce genre? Elle ne serait pas la première dans ce cas, et c'était loin d'être impossible si on considérait la manière dont elle s'exprimait. Mais nommer ce soit disant ravisseur de John Doe c'était vraiment se foutre de lui. Le plus ironique dans toute cette histoire était encore de discerner si elle était juste en train de jouer la comédie pour le mener en bateau ou bien si elle était vraiment aussi désoeuvrée et instable qu'elle n'en avait l'air.

- Ou vous a " dressée" ce John Doe?

Il jouait les imbéciles facilement bernables pour tester ses réactions... Il n'était pas encore sur de comment traiter les choses, et l'abattre sommairement ne faisait pas encore partie de ses plans. La demoiselle était sans doute dangereuse, mais sûrement autant pour elle que pour les autres. Il avait une petite idée de comment résoudre le problème, mais avant d'en arriver là, il aimerait tout de même être certain que c'était la meilleure option. C'est vrai qu'il n'avait pas la réputation d'être un homme patient, mais pour cette fois il ferait une exception... Disons qu'il prenait sur lui puisqu'il en allait de la sécurité d'une de ses protégées. Et puis bon certes il était capable d'une grande violence, mais cela ne voulait pas dire qu'il y bascule pour un oui ou pour un non. Son instinct lui disait surtout que cette Viviana avait plus besoin d'aide que de ses griffes en travers du coeur.
Du moins c'était ce qu'il se disait, avant de commencer à déjà réviser son jugement lorsque la demoiselle se leva. Suspicieux il la suivit du regard et se leva immédiatement afin de la suivre avec précaution. Ses paroles n'étaient en rien rassurantes et à vrai dire cela le résolut à ne pas laisser tomber cette affaire avant d'être certain d'y trouver une solution. Laisser cette malade dans la nature ce n'était juste pas envisageable!

- Être mutant ce n'est pas ce qui t'a rendue comme ça...

Ironique que ce soit lui qui dise ça alors qu'il avait lui même été irrémédiablement changé par les histoires sombres de son passé. Ses pouvoirs y étaient pour beaucoup, et son caractère pour le moins trempé n'avait rien arrangé. D'ailleurs ce n'était pas près de changer malgré les soucis qu'il s'attirait en permanence. S'appuyant alors sur le mur donnant sur la chambre, il barrait naturellement la route à Viviana, bien qu'il se doute qu'il allait devoir soit faire une autre intervention musclée, soit se débrouiller pour l'immobiliser définitivement. Soupirant en se rendant compte qu'elle était comme une enfant obnubilée par son jeu favori, il lui dit en un dernier avertissement pacifiste:

- Tu n'iras nulle part avec ces couteaux. Le jeu est fini pour l'instant, mais si tu veux tu peux jouer avec moi... mais pas maintenant.

Constatant l'efficacité et la précision des lancers de la mutante, il se sentait assez appréhensif... Oh pas pour sa sécurité c'est sur, mais plutôt sur le problème qui se profilait à l'horizon. Comment empêcher cette dingue de continuer à menacer Mary et les autres potentielles victimes sans pour autant être tenté de juste l'assommer pour lui faire arrêter le tout? Peut être que le mieux serait de la ramener au Professeur et lui confier la tâche d'examiner cet esprit confus... enfin confus... bel euphémisme !
Il tentait alors une approche dans ce qui semblait lui être un registre plus familier. Peut être qu'en se posant comme nouvelle proie, il parviendrait à la calmer quelques temps... Tentant alors le tout pour le tout, il décida de prendre une décision radicale et de la mener jusqu'au bout quelles qu'en soient les conséquences.

- Je connais un endroit ou tu pourras jouer autant que tu veux, avec des proies qui t'attendent en grand nombre et qui n'attendent pas mieux que ta venue. Tu as joué suffisament non... ? Il est temps de passer au niveau suivant.

Messages : 64 Date d'inscription : 14/07/2009

« John? Bah il m’a dressé au quartier général des Gunslingers. Assassins mercenaires vendant leurs services aux plus offrant, pour la référence, si jamais tu l’ignorais. Si tu comptes t’en prendre à eux, tu es mieux de te lever tôt car ils ne te rateront pas. Quoi que… Je me suis bien enfuie moi… »

Répondit Viviana d’une voix toute joyeuse, comme si parler de ses origines, criminelles et loin d’être roses de surcroit, était parfaitement normal… Car à bien y penser, elle avait été sacrément maltraitée, l’erreur n’étant pas tolérée et elle avait faillit être violée. Bon, sûrement un restant d’humanisme de la part de son dresseur avait suffit à empêcher ce genre de chose, décidant de protéger son cobaye plutôt que de laisser les autres gunslingers assouvir leurs bas instincts mais nous nous écartons un peu du sujet principal, à savoir, ce qu’elle avait répondu et comment.

« Et oui, ma mutation est directement responsable de ma folie. Mais ça tu ne peux pas comprendre. Tu ne l’as pas vécu. Tant mieux ou tant pis pourquoi, je ne le sais pas et je m’en moque. Ce n’est pas bien grave… »

Se levant pour récupérer ses couteaux, elle se remit à aiguiser ceux qui n’avaient pas laissé de traces appréciables dans le mur. Elle décida de les trier par efficacité, selon ses lancers. Ces maudits ustensiles de cuisines étaient d’une impressionnante infériorité comparativement à un bon couteau de lancer classique… Mais il faudrait faire avec faute de mieux. L’autre homme lui interdisait l’accès à l’arme de la policière alors… Elle entendit les dernières paroles de celui qui gardait un œil sur elle… Avant de se tourner d’un geste vif et de lancer un couteau qui passa à une poignée de centimètres de l’oreille droite de l’autre. Quand elle reprit la parole, il n’y avait plus d’amusement dans sa voix. Seulement le ton froid et impitoyable de la tueuse : une voix qu’il était dangereux de faire s’élever. Personne ne disait comment jouer à Viviana. Personne.

« Écoute-moi bien car je ne me répéterai pas. JE décide QUAND je joue, OÙ je joue et avec QUI je joue. Compte toi chanceux : ce couteau j’aurais pu te l’envoyer entre les deux yeux sans aucun problème. Compris? »

Sitôt dit par contre, son regard redevint joueur et son ton de voix rêveur (mais de cela il ne s’en rendrait compte que lorsqu’elle reprendrait la parole). Il était rare que Viviana adopte ce genre de ton mais on ne plaisantait pas avec le Jeu. Toute sa vie elle avait été formée pour ce dernier et personne ne se mettrait en travers de son chemin. Quoi que… Les dernières paroles de l’homme eurent le mérite de capter son attention pour un bon moment. D’autres joueurs? Ce serai nouveau ça… Et intéressant. Sauf que d’un autre côté… Elle ne pourrait y aller qu’après avoir éliminé sa cible actuelle…

« Sans rire? Mais… Je ne pourrai y aller qu’après avoir fini avec cette cible. Avec tous les couteaux que j’ai ici, ce sera expéditif, ça tu peux me croire. Je reviens! Je la tue et on y va. Les règles du jeu sont claires : ou tu tues ta cible, ou un autre joueur qui veut que ta proie vive t’offre une autre proie. Dans un cas comme dans l’autre, QUELQU’UN doit mourir. Ce sont les règles et elles sont immuables. »

Messages : 41 Date d'inscription : 28/08/2009 Age : 35 Localisation : Institut

[HRP: désolé de l'attente, mais je suis plutôt occupé dernièrement ]

- Gunsligers tu dis? Je n'ai pas de raison de m'en prendre à eux, mais cela ne veut pas dire que j'en prenne pas bonne note. Cela peut toujours servir, surtout si il y en a d'autres comme toi toujours maintenus captifs contre leur gré.

Certes il n'était pas le genre à vouloir défendre toutes les veuves et les orphelins, bien qu'ils ne lui soient pas indifférents... Mais cette histoire était très différente. Savoir qu'une organisation de plus existait ne l'enchantait pas, et la possibilité que des êtres humains, mutants ou non, soient prisonniers et victimes d'expériences et autres endoctrinements suspects c'était le genre de choses qu'il ne supportait pas. Certes il ne savait rien d'encore bien concret, et il doutait que les informations que lui distillait Viviana soient totalement fiables, ceci dit il n'avait pas senti de mensonge dans sa voix, ce qui ne le rassurait pas. Il l'écoutait donc attentivement pour essayer d'avancer dans ses déductions tout en souriant intérieurement à ses paroles. Oui libre à elle de penser qu'il ne savait pas ce que c'était de souffrir des conséquences de sa mutation, libre à elle de se faire une fausse idée à son sujet, ça lui était bien égal, il n'avait rien à prouver. Il avait un avis largement différent sur la question, et puis il avait de quoi avoir ses propres conclusions étant donné qu'il vivtait un flirt avec la folie chaque jour qui passait. La barrière n'était pas aussi large qu'on le pensait, et ne pas perdre la tête était pour lui un combat de tous les instants. Peut être qu'un jour il serait aussi déluré que cette jeune femme qui sait...?

Décidant en tout cas de ne pas insister en ce qui concernait la discussion sur leurs conditions mentales, Logan préférait en rester aux faits. Cette Viviana posait un sacré problème et il ne voyait pas de solution évidente. Il avait bien sa petite idée, mais se précipiter foutrait tout en l'air, sans parler du fait qu'elle restait dangereuse... même si lui personnellement ne craignait pas grand chose. La regardant faire avec suspicion, il était toujours plus persuadé que seul quelqu'un avec la patience et les pouvoirs du professeur X pourrait vraiment faire quelque chose pour elle. Après tout la mutante avait beau être complètement jetée, elle devait avoir une chance de trouver sa voie, quelle qu'elle soit. Cependant la tâche de la ramener à l'Institut serait loin d'être aisée... la preuve en fut encore ce couteau qui passa très près de sa tête. Il s'était dégagé par réflexe en entendant le soudain sifflement de la lame, mais avait froncé les sourcils de méfiance. Il était de plus en plus probable qu'il doive user de la force pour se faire obéir, et de toute façon il n'était pas d'humeur à ruser, ce qui n'était au final pas sa méthode habituelle. Reprenant donc ses paroles, il lui dit d'un ton bas mais menaçant.

- Écoute moi bien car je ne me répéterai pas. Tes règles habituelles tu les oublies, maintenant c'est moi qui décide, que tu le veuilles ou non... Je n'en ai rien à faire de tes réticences et de tes excuses. Quand bien même ce couteau aurait atterri entre mes deux yeux, je n'en serais pas mort. Si tu me choisis pour cible, tu n'es pas sortie de l'auberge car je me relèverai toujours... Je ne suis pas de ton niveau.

Il la provoquait délibérément et ce qui pouvait paraître de l'arrogance était en fait quelque chose de plus détourné. Être prêt à user de la forme ne voulait pas dire qu'il devait se contenter de l'option la plus facile. Peut être qu'en la maniant d'une certaine manière en lui donnant ce qu'elle voulait, elle serait plus disposée à obtempérer. La regardant donc d'un air critique, il se dressait juste devant elle en la regardant dans les yeux. Ses successifs changements radicaux faisaient presque penser à un dédoublement de personnalité, ce qui était un facteur à ne pas ignorer. Elle avait prouvé qu'elle était capable de tout, et surtout du pire... Il lui annonça alors placidement, mais sentant que son sang ne resterait pas froid longtemps si elle persistait dans sa lubie. Se donnant une dernière chance, il lui dit avec un demi sourire carnassier:

- Tu ne l'élimineras pas car je ne te laisserai jamais faire. Reconnais ta défaite pour cette fois, et dis toi que tu as une bonne occasion de prendre bientôt ta revanche. Je ne suis pas vraiment un autre " joueur " mais je viens de t'offrir une autre proie... Moi. Penses tu être à la hauteur?

Messages : 64 Date d'inscription : 14/07/2009

HJ: Aucun problème, ça se comprend^^

DJ: « Ne me laisses pas faire tant que tu veux, je vais essayer quand même. Tu ne seras pas toujours là pour la protéger. Et je suis obligée de tout tenter pour la tuer. C’est un point d’honneur et une obligation. Restants d’un dressage non rattaché à un conditionnement pulvérisé. Ne comprends-tu donc rien? Si je faillis à la tâche, la seule issue possible, la seule option qu’il me reste c’est de retourner mes propres armes contre moi, pour me punir de l’incompétence dont j’ai pu faire preuve. Pourquoi penses-tu, desperado, que je tues autant? Pour garder la forme et les réflexes, pour devenir meilleure encore. C’est une simple question de bon sens. Tiens, venant de moi c’est très drôle… Moi, parler de choses qui font du sens… Alors celle là… »

Fit observer la meurtrière. Elle réfléchissait à un moyen de s’en sortir, ce moyen c’était donc de passer sur le corps de cet homme. Ce ne serait pas de la tarte et sans doute très difficile… Mais elle se refusait à croire en l’impossible. Elle le tuerait si nécessaire avec les moyens du bord. L’échec était une chose qu’elle refusait de considérer tout comme la défaite… La mort n’était pas quelque chose en quoi elle aspirait. Et puis du reste… Il pouvait bien bluffer et mentir pour le coup des couteaux. Qu’est-ce qui lui prouvait qu’il disait vrai? Le coup du fusil? Non sens! Et surtout, comment survivre à un coup de couteau qui sectionnerait des vaisseaux sanguins, veines et artères importantes? Ce type bluffait c’était clair. Il n’avait pas l’air de le faire mais il ne pouvait en être autrement. Et voilà qu’il se proposait comme adversaire… Mouais, pourquoi pas?

« Je suis à la hauteur de n’importe quel combat desperado. C’est pour cela qu’il m’a dressé comme un simple animal. Et si je ne suis pas à la hauteur, je m’en rendrai compte du fond de ma tombe, c’est tout. Je n’abandonne jamais et si tu devins ma cible, penses-y bien car même si toutes mes tentatives échouent, je continuerai d’essayer jusqu’à ce que la mort nous sépare. Tu vois, desperado… à ce problème il n’y a qu’une issue, la mort de quelqu’un. Elle, toi, moi… Ou ceux dont tu parles qui m’attendent là bas. Si tu veux en désigner un du lot comme nouvelle proie, donne-moi un nom et sa photo, je ferai le reste. La loi du sang que ça s’appelle. Quoi que… Il y a une autre solution… »

En effet, il y avait une issue à ce problème. Une façon d’empêcher une mort de plus. Dans la loi du sang, loi qui était en fait un ensemble de règles et de préceptes inculqué par feu son mentor John Doe, il y avait une clause qui disait : en cas de conflit entre deux gunslingers qui ont une mission sur une même proie, un combat amical est recommandé pour départager qui des deux abandonnera sa mission au profit de l’autre. Cette règle est applicable avec n’importe quel allié du gunslinger impliqué dans le litige ou force étrangère acceptant de se conformer à cet article de la loi du sang. Si cet homme n’était pas un joueur, il devait alors être une sorte de guerrier ou mercenaire lui-même. Il appartenait à une faction autre que les gunslingers. Cette loi était donc applicable…

« Si tu te définis comme représentant d’une faction ayant des intérêts pour cette personne dans le cadre d’une mission et non comme un joueur et que tu acceptes, on peut faire un combat amical. Tu choisis tes armes, moi les miennes, le premier qui fait trois blessures à l’autre gagne et on en parle plus. Si tu gagnes, je laisse ta protégée, la loi du sang l’exige. Tu perds, je la butte. Et si un de tes potes prend la relève ben… Il n’aura qu’à me défier également. Qu’est-ce que tu en penses desperado? »

Messages : 41 Date d'inscription : 28/08/2009 Age : 35 Localisation : Institut

- Laisse tomber, tu perds ton temps. Et puis te tuer en vertu de qui, de quoi? Ça n'a pas de sens, tu ne vas tout de même pas te tuer pour un mec bizarre qui t'a dit de le faire. Il me semblait que tu n'obéissais à aucune forme d'autorité alors pourquoi faire exception, tu as peur de lui? Remarque tu peux toujours te tuer, c'est pas à moi que ça va poser problème, au moins j'aurai la paix.
Et puis tu n'as donc pas d'autre but que de t'améliorer... Boh c'est quand même banal, il n'y a pas besoin de tuer pour être bon. Tu peux simplement défier des gens qui eux sont doués, pas comme ces proies inoffensives que tu choisis de la sorte. Que veux tu qu'elles fassent? Qu'elles se défendent avec leurs gabarits de crevettes?

C'est vrai que c'était pas trop son cas, et à la regarder il faisait plus armoire à glace ou brute épaisse, au choix. Certes c'était (surtout) une apparence trompeuse, mais c'était suffisant dans la plupart des cas... Serait elle également dupe? Oui c'est probable surtout que dans son esprit dérangé, elle ne devait sûrement pas s'attarder sur des détails aussi infimes et peu relevants. Ceci dit il avait la ferme conviction qu'elle n'abandonnerait effectivement pas son projet, ce qui malheureusement ne lui simplifiait pas la tâche. Enfin... Peut être qu'il devrait l'assommer pour qu'il puisse en faire ce qu'il veut. C'est vrai que c'était une méthode d'homme des cavernes, mais après tout ce ne serait pas la première ni la dernière fois qu'il en usait. La regardant d'un air tranquille mais méfiant, Logan se demandait à quand serait retardé le prochain assaut.

- Si tu es à la hauteur de ces combats, c'est parce que justement tu es davantage qu'un animal, tu es un être humain et tu en as conscience, alors je ne comprends pas pourquoi tu t'imposes des limites intellectuelles et philosophiques qui n'existent pas. Bien sûr qu'échouer équivaut à mourir, mais ça ce n'est pas une nouveauté, il me semble que c'est la seule loi universelle qui régisse vraiment tous les systèmes. Quant à devenir ta cible, je sais bien ce que je dis, cette idée là ne m'effraye pas... Essaye donc de me tuer si tu le peux. Mais peut être as tu peur que je ne sois une cible trop difficile pour toi ? On dirait bien que tu préfères te contenter de menu fretin, hum?

Il restait immobile face à elle et discutait comme si c'était la chose la plus normale du monde, mais il espérait tout de même que sa protégée ait le bon sens d'user de la sortie de secours, ou qu'elle descende l'escalier donnant sur la rue... Ce serait sacrément plus simple si il ne devait pas convaincre Viviana et protéger Mary en simultané... Cependant il était plutôt intéressé par ce que cette jeune femme lui disait. Peut être qu'ils parviendraient à un compromis, mais c'est vrai que ça promettait d'être long et houleux. L'idée suggérée d'un combat " amical " pouvant les départager lui plut pourtant tout de suite, et un rictus carnassier se dessina au coin de ses lèvres. Oui... ça c'était de l'idée ! De la baston qui lui permettrait en plus d'obtenir ce qu'il voulait, c'était bien la meilleure des choses possibles. Lui répondant donc soudainement plus enthousiaste, il lui dit:

- Hum. Je suis d'accord. Je relève ton défi... Bien, je te laisse choisir tes armes, moi je suis déjà prêt.

Il sourit à nouveau en la transperçant de ses prunelles azur, alors que paradoxalement il ne montrait aucune arme. Par contre il se mit en position défensive. Il comptait se battre au corps à corps, sans pour autant la sous-estimer. Elle ne représentait pas un danger pour ce qui était de ses capacités, mais elle était capable de tout et il avait déjà constaté que ses méthodes étaient fort inventives... alors il serait bête de se laisser surprendre par des coups fourbes qui ne tarderaient pas à pleuvoir. Content de se dépenser quelque peu, Logan lui fit fit signe de l'index et du médius, l'appelant à attaquer la première en une provocation à peine déguisée...

Messages : 64 Date d'inscription : 14/07/2009

« Génial! Je vais chercher mes affaires dans le coffre de la voiture de flic et je reviens! On va s’amuser, ça c’est sûr… »

Elle quitta donc la pièce, retournant dans le hall, récupérant au passage képi et flingue de la flic morte et se dirigea vers « son » véhicule. L’inconscient, il était tombé dans le panneau… Elle l’aurait sa proie… Elle l’avait dit mot pour mot : Tu choisis tes armes, moi les miennes, le premier qui fait trois blessures à l’autre gagne et on en parle plus. JAMAIS elle n’avait dit que ces armes seraient exclusivement au corps à corps! De fait… Si l’autre ne voulait pas prendre d’armes à distance, c’était son affaire. Elle, elle prendrait de quoi faire un carnage tant de près que de loin. Elle avait une belle parie de Calico M100 pour faire mumuse : pistolet mitrailleur léger avec chargeur de 100 balles avec portée maximale de 150 mètres… Et des chargeurs, elle en avait en quantité. Ce serait vite expédié ce combat : ce type là ne pouvait quand même pas éviter les balles non? Au pire, elle pourrait se servir de ses armes pour frapper, ce n’était pas plus compliqué que cela, juste moins amusant au final…

Armée et prête à faire couler le sang, elle allait rentrer pour lancer un « prêt pas prêt j’y vais » tout guilleret quand une voiture de police débarqua… Suivit d’une autre et d’une troisième. Six flics donc. Quelqu’un avait dû entendre le coup de feu, voir que Viviana ne ressortait pas et avait alerté les flics qui avait dû également recevoir le numéro de série du véhicule de police volé et donc de rappliquer en force pour investigation. Hum… Le SWAT ne tarderait pas à rappliquer si ces drôles là ne donnaient pas de signes de vie. Tant pis, si elle comptait se battre, elle devrait passer par-dessus ces types d’abord. Maudissant le fait de ne pas avoir sa « tenue de combat » coutumière et ce foutu uniforme de flic, elle décida de se pencher dans le coffre, comme si elle cherchait quelque chose, cachant de se fait les armes qu’elle avait en main. En fait… Les Calico… elle els garderait contre le garde du corps de la journaliste. Il y avait dans le coffre un fusil à pompe et un fusil mitrailleur qui pourra faire l’affaire également… Autant garder quelques surprises dans son arsenal. Optant pour le fusil à pompe (son fusil à pompe, pas le matériel de la flic qui n’avait de toute façon que son arme de service), un Auto Assault-12 (également connu sous le nom de Atchisson Assault Shotgun) avec chargeur de 20 balles en chargeur-caisse pouvant tirer à 50 mètres, elle était prête à faire un carton assez monstrueux. C’était un des problèmes de Viviana ca, ne pas savoir trop quand arrêter les frais… Elle était parfois trop enthousiaste à l’idée de faire couler le sang…

Elle attendit donc patiemment le classique « je veux voir vos mains », laissa échapper un petit rire et… Se retourna, arme dans les mains, transformant le torse du premier flic en un amas de chair ou une espèce de bouillie sanguinolente, selon les choix descriptifs d’un observateur. Elle eut le temps de descendre un second flic et de faire sauter une des voitures de police en tirant au bon endroit avant que la riposte ne commence, auquel cas Viviana plongea pour se mettre à couvert. Son adversaire attendrait : là, elle avait mieux à faire : tuer, en l’occurrence… Et survivre car même si ses adversaires n’avaient que leur arme de service, des balles restaient des balles et la chair humaine encaissait toujours très mal ce genre de chose. Qui plus était, si elle jouait de malchance, des renforts étaient peut-être déjà en route pour prêter main forte à ses victimes des forces de l’ordre… Et dans ce cas là, les choses deviendraient horriblement compliquées…

Messages : 41 Date d'inscription : 28/08/2009 Age : 35 Localisation : Institut

Inconscient oui c'était un mot qu'on lui avait souvent associé qu'il le veuille ou non, mais à posteriori il devait reconnaître que ces cons n'avaient peut être pas si tord. Il choisissait très rarement la voie la plus prudente, et souvent en voulant écourter la problématique, il prenait la solution lui paraissant la plus téméraire. Il n'avait pas pour vertu principale la patience, ça tous le savaient assez bien... et cette Viviana l'apprendrait également assez vite... ou il ne s'appelait pas Logan Howlett. Bon son nom n'était pas officiellement celui là, mais de toute façon ce n'était pas le plus important en ce moment.
Si il est vrai qu'il ne s'attendait pas à ce qu'elle accepte aussi prestement sa proposition, il ne doutait plus de l'infinie liste d'idées farfelues et explosives qu'elle pourrait trouver. La voyant se lever il prit alors son temps pour faire de même sans forcément qu'elle s'en aperçoive. Il ne savait pas encore ce qui avait traversé ce cerveau mal oxygéné, car c'était dur à dire si elle essayait juste de se défiler ou bien si elle allait encore remplir son arsenal déjà fort bien garni. Cependant il en avait assez de cette passivité, et il ne comptait pas se faire prier pour user de la force une fois qu'ils seraient à l'extérieur et loin de sa protégée. D'ailleurs il se leva pour se diriger vers la porte de la chambre où elle s'était barricadée, et il lui souffla plusieurs recommandations qui ne permettaient pas à la demoiselle de protester. Elle obéirait et point barre... Ce qui reviendrait à dire qu'elle se tire de cet appartement et qu'elle aille se réfugier à la planque secondaire qu'il avait prévu pour ce genre d'urgences. Ça permettrait au moins de ne pas être victime d'une balle perdue ou autre accident malheureux. Logan ne se montra satisfait que lorsqu'il la vit descendre par les escaliers de secours sur la façade opposée à l'entrée et rentrer dans sa voiture, démarrant en trombe pour s'écarter loin du danger...

Intrigué mais aussi un poil irrité par ce qui se passait, il prit simplement sa veste de cuir fétiche et suivit Viviana tout en gardant une grande distance entre eux. Sa vue acérée était plus efficace que n'importe quel fusil sniper, ce qui lui donnait pas mal de possibilités en tant qu'espion en supposant qu'il daigne user de moyens aussi " raffinés ". En général les gens le limitaient rapidement à cliché fait et surfait de brute épaisse sans cervelle... ironique pour quelqu'un qui avait un QI à en concurrencer Einstein. Enfin disons qu'il ne l'utilisait pas bien souvent... mais en ce moment il y était bien obligé. Sachant que cette folle était dans la nature et qu'elle ne reculerait pas devant le fait de tuer des innocents pour l'atteindre, il ne pouvait pas être rassuré et encore moins tranquille. Cette fois il devrait se la jouer fine et mettre en exécution le plan qui avait commencé à germer dans sa tête adamantiummée... et qui devrait être mis à exécution rapidement. Il vit rapidement plusieurs voitures des forces de l'ordre débouler sur les lieux comme des chevaliers servants prêts à défendre la princesse du vieux dragon... mais il craignait que la princesse psychopathe ne les transforme en passoires avant qu'ils n'aient le temps d'escalader la tour. Le pire étant qu'il fallait que le vieux dragon se retrouve à devoir tuer ET les chevaliers, ET la princesse... hé ben voilà, c'était un bien beau bordel ! Bref, trêve de métaphores foireuses il fallait faire quelque chose et vite ! Entendant le premier coup de feu, le canadien serra les dents d'exaspération plus que de pitié. Il soupçonnait Viviana de perdre patience si jamais ce jeu durait trop longtemps, et il serait fort regrettable de tout précipiter parce qu'elle l'attirait dans un piège en tuant des innocents, qu'ils soient des civils ou des flics... S'approchant donc sans se faire voir d'une des voitures, il s'empressa de répondre au policier paniqué qui semblait encore un de ces bleus inutiles persuadés qu'ils vont passer leurs journées à sauver des vieilles dames et chercher les chatons dans les arbres.

- Oh! Du calme, je suis des vôtres... je fais partie des Services Secrets Canadiens, vous m'y trouverez sous Howlett EAM158XR17, baissez votre arme... je crois que je peux régler le conflit moi même... C'est moi qui poursuis cette criminelle particulièrement instable et je vous garantis que vous ne pourrez pas gérer cette situation. Vous n'avez pas le temps d'appeler des troupes spécialisées et je suis le seul apte à négocier avec elle. Restez à couvert surtout je vais régler ça à ma façon !

- Mais... vous êtes sous notre juridiction et donc vous ne pouv...

- Stop j'ai dit. On n'a pas le temps pour discuter législation, mec. Je suis de votre côté, c'est tout ce qui compte.

Il ne comptait pas leur laisser le temps de protester et de crier aux élans patriotiques qui voudraient qu'on règle cette situation entre américains. Fort heureusement il connaissait très bien les moindres rouages du système et il savait tout aussi bien qu'ils mettraient des heures à vérifier les informations qu'il leur avait donné auprès des responsables Canadiens. Tout ça pour des histoires de couverture protégée... ah comme c'était bon de se permettre le luxe de se foutre des deux états... Enfin un bien piètre et court plaisir quand on pensait qu'il était gâché par la dose de sang froid qu'il devait dépenser. Il entendit les policiers se concerter et râler quelque peu, lui jetant des œillades méfiantes qui étaient tout à fait justifiées. Ceci dit l'arrivée de renforts quelle qu'elle soit ne leur déplaisait pas, et le gabarit de Logan avait aussi son côté persuasif. Il leur aurait dit qu'il était haltérophile ou catcheur, ils n'auraient certainement pas bronché non plus... en même temps l'intelligence n'avait pas l'air d'être leur fort et c'était tant mieux. Décidant d'enfoncer le clou pendant qu'il le pouvait encore, il leur dit d'un ton qui supposait qu'il prenait le commandement de tous ces quelques pauvres débutants en quête d'un sauveur.

- Donnez moi une arme de service, elle m'a volé la mienne et surtout elle est sacrément bien fournie... son arsenal est souvent artisanal mais bigrement efficace. Ce n'est pas une débutante, alors dans le pire je veux que vous fuyez et sauviez vos vies... Je m'en chargerai très bien seul.

Il ne savait pas si ils étaient lâches au point de lui obéir sur ce point, mais remarque même si il n'aimait pas ça, peut être que ce serait la seule issue... Il voyait déjà deux autres policiers faire un barrage de sécurité pour enrayer les quelques passants qui déjà s'agglutinaient mollement autour de la scène comme des pitoyables voyeurs à deux balles n'ayant pas mieux à foutre de leurs journées que de penser assister aux tournages d'un film sensation. Se moquant éperdument de leurs têtes horrifiées tant qu'il passait pour un humain, il tira dans la direction de la jeune demoiselle visant un des membres pour la ralentir. Il ne pourrait malheureusement pas se laisser aller à résoudre ça par sa méthode habituelle sans que la moitié de la ville le sache mutant avant la fin de la journée, et en plus partir sur le plan du corps à corps serait déloyal étant donné ses aptitudes...Il ne pouvait profiter de la situation selon son code de l'honneur, alors il se résolvait à jouer le jeu... mais pour combien de temps?

Messages : 64 Date d'inscription : 14/07/2009

Il y avait toujours des gens qui voulaient jouer au héro. Même dans les corps de métier à risque, il y en avait qui devait se prendre pour d’autres… Mutant ou non, quand votre pouvoir ne vous protège pas des balles, cela ne sert à rien de tenter le diable. Manifestement, l’homme qui sauta sur Viviana, un flic de par son uniforme, n’avait pas saisi le principe. D’où il était arrivé, elle l’ignorait. Comment il avait échappé à son sens de la détection plutôt développé, elle n’en savait rien. Mais cela au fond n’avait aucune importance. Si sur le coup elle avait été surprise, dès qu’elle en aurait la chance, elle lui montrerait ce qui faisait un tir de fusil à pompe sur de la chair… Mais pour ce faire la lutte au corps à corps était à envisager pour se défaire de l’étreinte de ce type. Ceinturée comme elle était, c’était un miracle qu’elle n’ait pas perdu pied et ne soit tombée et le fait qu’elle ait pu conserver son équilibre surprit son assaillant. Si l’autre cherchait à l’empêcher d’utiliser une arme visible, c’était sans compter sur le fait que le corps humain était aussi une arme. Au lieu de lutter pour garder le contrôle de son arme, elle lâcha cette dernière, elle se laissa tomber, échappant à l’emprise de l’autre et avant qu’il ne puisse réagir adéquatement, son poing fit contact avec la mâchoire de l’autre qui tituba sous le coup, lâchant l’arme au passage qui fut récupérée par la psychopathe en puissance. Elle allait faire sauter le crane quand un tir venu apparemment du cordon policier vint effleurer sa cuisse gauche. Cela entailla superficiellement la chair à cet endroit mais la blessure était plus que mineure et cela ne servit qu’à la distraire. Tiens, il y avait quelqu’un avec un peu plus de courage que les autres là bas… Avec une partie de leurs policiers au sol, une voiture en flamme et une folle furieuse bien armée, elle les aurait crus plus couard que cela. Mais peu importait. Elle les butterait tous si nécessaire.

À commencer par le flic qui lui avait sauté dessus. Elle ne se gêna pas pour lui faire sauter la cervelle (et une partie du torse, on parle quand même d’un fusil à pompe…) et de le jeter devant la voiture lui servant de protection en puisant dans les forces qu’elle avait acquise avec des années d’entraînement… Il y avait plus dans cette jeune femme que l’on pouvait le suspecter… Et l’abattre ne serait pas aisé alors là vraiment pas… Ce qu’elle trouvait décevant c’était le manque d’action, c’en était bien anormal. Pas de tir, pas de riposte, pas d’hélicoptères ou de véhicules du SWAT… Même s’il y avait eu un tireur d’élite, il y avait toujours cette demi-seconde avant le tir qui lui permettait de s’esquiver de justesse pour s’éviter une balle dans la tête qui ne faisait qu’ajouter à la saveur de ce genre de combat… Le goût du présent affrontement était bien fade et ce n’était pas normal, loin de là… Elle allait demander tout simplement ce que les policiers attendaient pour tenter quelque chose quand quelque chose l’attrapa par le col de son uniforme pour la lancer, littéralement, par la fenêtre de la maison qu’elle avait quitté précédemment, la faisant atterrir dans le salon, suivit par son mystérieux assaillant. Pensant tout bonnement au grand type qui protégeait la journaliste, elle allait lui faire remarquer que ce n’était pas le moment à cause des flics… Quand ses paroles moururent dans sa gorge en découvrant son assaillant.

On aurait dit… Un rhinocéros anthropomorphe. Littéralement. Peau grise « cuirassée », la corne sur le nez bien que petite… Un mutant apparemment qui n’aimait pas les méthodes de la tueuse. Son fusil à pompe étant tombé plus loin, il ne lui restait que son propre corps et l’arme de service de la flic… Et une batterie de couteaux abandonnés en cuisine. Ceci dit, à peine s’était-elle relevée qu’elle recevait un second coup qui l’envoyait s’écraser contre un mur. Il n’allait pas de main morte celui là et il fallait dire qu’elle avait rarement prit autant de coups si vite dans un combat sans aucune possibilité de riposte. Goûtant son propre sang, elle eut le temps de s’esquiver sur ce coup là et de plonger dans la cuisine, ramassant un couteau au passage et l’envoyant sur son assaillant qui se le prit dans le flanc… Sans trop de dégâts en apparence. Manque de bol apparemment puisque cela la forçait à passer au neuf millimètres et elle était limitée en termes de munitions… Il fallait qu’elle remette la main sur son fusil à pompe ou alors cet espèce de mutant vigilante allait lui faire la peau… Et mourir n’était pas dans ses plans à brève échéance…

« Bordel… Tu me veux quoi toi? Y a pas moyen de se battre en paix ici? V’là autre chose, d’abord le garde du corps de l’autre puis les flics et toi maintenant… »

Pour toute réponse, l’autre la chargea, charge qu’elle esquiva de justesse, devant sa sauvegarde à son entraînement de tueuse sans lequel elle serait morte depuis un moment déjà. Elle esquiva une nouvelle charge, puis une autre, ouvrit le feu avec l’arme de service de la flic sur l’autre brute, sans résultats, avant de quitter la cuisine pour le salon où se trouvait son arme de plus gros calibre, sa seule chance de causer des dégâts significatifs. C’était quoi ce type au fait? Un copain du garde du corps? Un bruit derrière elle attira son attention et faisant par conséquent face à la cuisine, elle se retourna pour se trouver nez à nez avec le garde du corps… Foutu merdier en perspective… Ne sachant rien de ses intentions du moment et n’étant pas disposée à livrer un combat sur deux fronts dans un environnement si petit d’une part et dans de telles conditions d’autres part, chercher à établir une trêve était la chose logique à faire. Il avait l’air fair play après tout, peut-être comprendrait-il la situation. En tout cas, les flics eux semblaient ne pas avoir profité du moment pour se rapprocher et tenter un assaut, c’était une emmerde de moins… Mais un problème potentiel en suspens.

« C’est pas l’moment! Ce type essaie de me butter alors si tu n’y vois pas d’inconvénient, je le butte et ensuite on se battra. C’est pas… Merde, planque toi! »

Émergeant de la cuisine, soufflant par les narines et se préparant à une nouvelle charge, le mutant rhinocéros posa un regard injecté de sang sur Viviana puis sur le garde du corps… Avant de se décider pour le garde du corps. Sans trop savoir pourquoi, Viviana fit un superbe plaqué sur le protecteur de la journaliste pour l’écarter du chemin, ce qui fit qu’elle se prit la pleine charge du mutant rhinocéros et sur ce coup là, elle put pratiquement entendre crier de douleur ses os et ses muscles quand elle s’écrasa derechef contre un mur. Le coup avait été sévère et n’eut été de sa robuste constitution, le coup aurait sans doute pu la tuer. Apparemment, l’autre bizarroïde se moquait bien de qui il cognait, tant qu’il éliminait la menace… Et le pauvre garde du corps semblait avoir été considéré comme alliée de Viviana donc ennemi à abattre… Viviana qui se fit saisir par la gorge par le mutant à la corne dans une étreinte pire qu’un étau, n’eu même pas le temps de se relever, aussi pénible qu’eut été la manœuvre. L’autre avait apparemment l’intention de l’étrangler… et raisonner verbalement avec ne servirait à rien. Ce serait probablement un combat à mort en free for all ou en équipe… Et à date, le premier joueur à quitter la partie était Viva qui commençait à manquer d’air… Elle était fait forte la Viviana mais là, il ne fallait pas lui demander l’impossible non plus…

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