Artifex, l'utopiste venu du fond des âges

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Vous-même

Votre prénom : Bien connu de vos services

Votre âge : entre 20 et 30 ans

Comment avez-vous connu le forum : Par un ami


Votre personnage

Surnom : « Artifex »

Nom : Non applicable

Prénom : Non applicable

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Pouvoir : Ci-dessous, le texte d’origine d’où le pouvoir d’Artifex est provient :

Citation :

Biological manipulation : Ability to control all aspects of a living creature's biological make-up. This includes, but is not limited to, genetic alterations, physical distortion/augmentations, healing, disease, and biological functions. The person who displays such power is an Omega-level mutant, capable of controlling the biological structure of any organic matter including his own body.

Traduit en français, au meilleur de mes capacités :

Manipulations biologiques : Il s’agit d’une habileté permettant de contrôler tout les aspects biologiques d’une créature vivante. Cela comprend mais ne se limite pas uniquement à des altérations génétiques, des distorsions ou des augmentations physiques, la faculté de soigner, de donner des maladies ou encore de contrôler les fonctions biologiques d’un corps. La personne possédant un tel pouvoir est un mutant de niveau Oméga, capable de contrôler la structure biologique de n’importe quelle matière organique, incluant son propre corps.

Des recherches connexes m’on permit de trouver quelques précisions additionnelles :

-Régénérer des tissus voire des organes complets
-Changer de forme et d’apparence
-Accélérer ou ralentir les effets d’un pouvoir
-Désactiver un pouvoir
-Infliger des lésions de tout type
-Créer dans un corps un cancer ou une tumeur

Dans le cas spécifique d’Artifex, tout ce qui tourne autour de causer des lésions, donner cancers et maladies, empoisonner quelqu’un et ce genre d’effets néfastes est inapplicable. Tel que mentionné plus bas dans la partie « limitations », user de ses pouvoirs pour faire le mal résulterait à très brève échéance à s mort par suicide.

Limitation : La limitation d’Artifex est excessivement simple : dans son désir de créer une utopie il ne peut et ce sous aucun prétexte faire un abus de ses pouvoirs. Si une telle situation venait à arriver, cela se traduirait par son suicide quasi immédiat. Comment pourrait-il vivre en se sachant devenu imparfait dans l’idéal qu’il cherche à créer? Cela peut sembler stupide et pourtant, pourtant, c’est absolument sans faille…

Capacités spéciales : En dehors de son pouvoir, Artifex a accumulé une quantité absolument incroyable d’information, ce qui en fait une vraie base de données sur deux pattes. Il n’est pas un grand combattant et il ne cherche pas non plus à en devenir un.

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Camp : Neutre

Description physique et psychologique : Comment définir un « être » qui en théorie est à la fois tout et personne? Physiquement, on ne sait pas grand-chose d’Artifex si ce n’est qu’il a une taille pour le moins imposante (deux mètres au minimum) et malgré son poids (un bon cent kilos mais de muscles), il parvient quand même à passer inaperçu et à marcher dans le silence le plus complet. Il porte des vêtements amples qui cachent l’intégralité de ses traits (bien qu’il laisse apparaître derrière le masque des yeux lumineux lorsqu’il est mécontent), rendant impossible une identification formelle sur son sexe et compte tenu du fait qu’il peut agir sur la nature même de ce qu’il est, il est clair que ses vêtements son adaptés pour la plupart de ses changements de forme. Est-il vraiment nécessaire de mentionner que jamais on ne le verra sans qu’il ne soit complètement couvert? On raconte qu’il serait intouchable puisque ses vêtements ne portent jamais de traces que pourtant le temps et l’usure laissent… Ce qui est certain c’est que se fier aux apparences, dans son cas, est mortel tout comme le fait de trop vouloir voir se qui se cache sous le masque! Ce secret là, Artifex le garde jalousement et si le costume a changé avec le temps, les traits eux demeurent un mystère. Pourquoi et dans quel but s’entourer d’un tel secret? Allez savoir…

Côté psychologique… Artifex est aussi avare de mot qu’il est inexpressif de façon générale. Enfin… Sauf quand il s’adonne à son œuvre d’utopie et de perfection. Dans ces moments, il devint très expressif voire lyrique, laissant voir ce côté plus « humain » présent normalement en dehors du mandat qu’il s’est donné. Quand on lui demande de s’identifier, il répète inlassablement la même phrase, sr le même ton neutre et dépourvu d’expression : « Je suis à la fois tout le monde et personne... Mais vous pouvez m’appeler Artifex. » Jamais il ne dira vraiment plus ou moins. On pourrait être tenté de le sonder en ayant recours aux techniques psychiques mais… Rien à faire. Il semblerait que le fait de jouer constamment avec sa structure altère en continu les ondes et courants du cerveau qui d’ordinaire permettent aux télépathes et autres de s’adonner à un exercice de lecture de pensées ou de contrôle mental. Dans les faits, cela importe peu. Artifex est une boîte à secret dont la clé est quelque part en lui ou ailleurs et à date, personne n’a réussi à lui arracher ne serait-ce que la plus infime des informations. Un atout précieux quand on fait un travail comme le sien…

On pourrait être tenté de penser qu’avec un bagage aussi considérable que le sien, Artifex tente de l’étaler, de le partager ou à tout le moins s’en vanter. Rarement est la réponse pour ne pas dire jamais. Il est avare de parole, cela nous l’avons mentionné et en plus, il préfère garder son regard tourné sur le futur que sur le passé. Il vous montrera peut-être, si vous êtes excessivement chanceux, son sanctuaire caché loin sous l’Antarctique. Peut-être consentira-t-il à vous laisser regarder un des innombrables documents qu’il a amassé au fil du temps. Si vous êtes extrêmement chanceux, il vous racontera peut-être des choses. Mais ne comptez pas là dessus. Vous allez être déçu. Excessivement déçu.

À cela il convient de parler ici de sa philosophie de vie, qui consiste à créer sur terre une utopie par l’élimination systématique des engrenages trop faibles qui forment cette machine complexe qu’est le monde. Ne considérant pas les morts qu’il cause comme des assassinats, il les voit comme des services rendus à cette humanité qu’il observe et sur laquelle il travaille depuis des siècles déjà. Pouvant à cet effet être considéré comme déstabilisé mentalement, il n’en demeure pas moins que si effectivement il existe une mince ligne séparant la folie du génie… Il est précisément dessus. À la différence du psychopathe classique, à la différence du tueur froid et méthodique, la manière dont il élimine une victime ressemble à une euthanasie, offrant une mort douce et sans douleur. La violence lui répugne et malgré les immenses pouvoirs qui sont sien, les abus ne sont pas au menu et ce en aucun cas. Oui, il est vrai, il pourra à loisir utiliser la biologie interne d’un être pour le manipuler. Il peut se livrer à ce que certains pourraient qualifier d’abus à un niveau individuel. Cependant, quand il a à tuer, il ne le fera pas au sein d’un groupe, tuant d’un coup un grand nombre de personnes, d’où l’absence d’abus. Il pourrait donner une maladie contagieuse excessivement virulente à quelqu’un et regarder une ville entière mourir. Mais il ne le fait pas. Il pourrait dérégler la chimie d’un corps pour transformer des individus donnés en des machines à tuer sans aucune inhibition. Cela non plus il ne le fera pas. Pas plus qu’il ne cherchera à causer le mal tel qu’on le conçoit. S’il existait une classification en termes d’alignement, il serait neutre avec un penchant maléfique bien que cette faible tendance ne soit en rien désirée. En dehors de cette excentricité qui le pousse à éliminer tant humains ordinaires que mutants irrécupérables selon sa vision de perfection, Artifex n’a absolument aucun ressentiment ou problème avec qui que ce soit. Cependant, comme il sera dit plus loin… Des millénaires d’existence ont tendance à laisser des marques qui ne sont pas forcément visibles…

Histoire : Il existe des rares cas de mutation qui remontent aux origines de la vie sur terre ou presque, avec l’apparition des premières créatures à avoir quitter les océans. Si dans l’évolution des êtres ce fut toute une étape, cela en fut toute une autre quand une de ces créatures se retrouva à être dépositaire de la toute première mutation en tant que critère utilisable pour catégoriser les mutants modernes. Beaucoup pourraient être appelés à se demander comment il peut bien être possible qu’une créature disposant d’un tel bagage si tôt dans l’histoire du monde ne s’en soit pas servit… Et bien à ces personnes, il suffit de leur faire remarquer qu’à l’époque, il n’y avait pas d’archives ou de documents d’aucune sorte pour parler d’Artifex, probablement le plus ancien mutant qui soit.

Si on est souvent tenté d’attribuer aux premiers primates la première véritable manifestation d’intelligence, c’est pour une excellente raison : Artifex étant unique en son genre, il s’est toujours développé en parallèle avec le monde en général et la plupart du temps, loin des regards. En fait, quand Artifex sortit de l’eau et que son pouvoir déjà présent se manifesta, il fut en mesure de le comprendre. Il est difficile d’expliquer comment une créature si primitive acquis ce que nous appellerions l’intelligence et que nous attribuons avec réticence aux animaux mais d’un autre côté, l’être humain a toujours été un rien aveugle à la vérité. Artifex était bien réel et comme ses congénères sans pouvoirs, il était un saurien à sang froid. Cependant, il avait une apparence davantage humanoïde et son cerveau, bien plus développé, lui permettait de comprendre la nature de ses pouvoirs et à force de régénérer ses tissus et ses cellules, cela lui permettrait de survivre à tous les bouleversements qui auraient lieu sur terre.

Spoiler:

Survivre et se développer quand vous êtes absolument unique et donc seul sur une planète aussi vaste que la terre aurait rendu complètement fou n’importe quel être humain. Peut-être était-ce le fait qu’à la base il était né à sang froid mais dans tous les cas, des décennies voire des siècles passèrent sans que cela ne l’affecte d’une quelconque façon. Trop occupé à parcourir le monde et à l’observer, à amasser un impressionnant bagage de connaissance, Artifex commença à poser les bases de sa philosophie de vie… Philosophie qui n’en fut que renforcée Quand les événements qui menèrent à la disparition des dinosaures eurent lieu. Survivant au cataclysme, sa résolution de créer une utopie n’en fut que renforcée. Avec un pouvoir comme le sien, rien ne saurait lui résister… Bien qu’à la même époque il posa les bases de son propre postulat au regard de l’utilisation de ses pouvoirs. Il se refuserait systématiquement à abuser de ses pouvoirs sous aucune circonstance. Selon sa vision des choses et du monde, s’il s’adonnait à ce genre d’excès, il ne vaudrait pas mieux que les formes de vie qu’il retirerait de cette utopie qu’il tentait de créer. Une utopie que des millénaires ne lui permettrait pas de créer mais jamais ne serait-ce qu’une seconde il ne s’écarterait de sa quête. Comment l’aurait-il pu d’ailleurs? Pendant un cours laps de temps, bien avant l’arrivée des premiers êtres humains, le paradis sur terre avait existé. On était à des lieux de toutes considérations théologiques, ces concepts n’étant pas encore inventés lorsqu’Artifex chercha à recréer ce monde parfait. Beaucoup pourraient être étonné qu’il cherche encore à créer un monde parfait alors que les êtres humains ont à ce point pervertit leur planète… Mais ceci est une toute autre histoire, une toute autre affaire.

Artifex observa longuement le développement des hommes, intervenant parfois sous le couvert de la nuit pour les aider à évoluer. Le feu, entre autre chose. Combien de petits clans firent mauvais usage de son don et périrent par les flammes? Et que dire de ce retard catastrophique sur l’agriculture que l’intellect limité des humains de l’époque ne leur permit en rien de comprendre? Des dizaines de choses que l’on ne verrait apparaître que sous les civilisations mésopotamiennes ou égyptiennes furent mises de côté par Artifex devant le peu d’intelligence des êtres humains. Se décidant à prendre un groupe à part, des années plus tard (ajoutez un certain nombre de zéros quand même…) il fit de l’homme de Neandertal un prototype pour essayer de mieux comprendre et guider ce qu’il pensait pouvoir constituer l’être humain d’un futur proche. Il s’affaira par conséquent à prendre soin de ses protégés des millénaires durant mais à cette époque, disposant d’une puissance plus limitée au regard de ses pouvoirs, il ne put empêcher l’inéluctable. Malgré tout ses soins et ses attentions, cela ne les amena qu’à l’extinction complète. En fait, avec le temps, il apparut comme évident à Artifex que bien que respectant ses standards et critères de perfection au regard du matériel génétique disponible, un problème de taille demeurait : l’intellect avait plus ou moins suivit et malgré tous ses efforts, il dû se résoudre à abandonner ses « prototypes » en faveur de ce qui constituerait l’être humain actuel. De plus, un type de maladie spécifique au génome du Neandertal semblait s’être développé naturellement, poussant l’espèce de plus en plus vers sa fin ultime. L’homo sapiens prendrait le relais et Artifex, devant son échec à créer ceux qui peuplerait son Eden futur, décida d’en retourner à son rôle passif d’observateur pour réapparaître de temps à autre pour aider le monde. Cela ne durerait guère : enragé par ce qu’il considérait comme une aberration, à savoir, la religion, Artifex se jura de montrer au monde entier que se bercer par des contes et des légendes était tout sauf avisé. Décidant de développer sur une masse de terre perdue en mer, que certains affirmeraient à tort être l’Atlantide qui se trouvait au même moment en un autre endroit, une civilisation complètement athée et dévouée à la rationalité, il continua à s’intéresser au monde extérieur jusqu’à ce qu’une activité volcanique sous-marine ne vienne détruire son œuvre et ce qu’il avait créé par le fait même. Décidant d’errer de par le monde, passant de l’Égypte à la Grèce en passant par l’Inde et la Chine sans oublier les Amériques avant de se retrancher en Antarctique pour repenser au comment il créerait son utopie.

Bien malgré lui, Artifex remarqua une constante, une variable qui jamais ne changeait et qui le fit longuement s’interroger sur le fait qu’il puisse exister quelque part de par le monde une entité millénaire comme lui. La formation des sumériens et des babyloniens. La dynastie Shang. Les hittites, les Hsian, les achéens, les huns et plus tard les vikings et les mongols… À chaque fois qu’il influençait un peu les cultures de par sa compréhension du monde et des inventions et des technologies qui pourraient être développées, invariablement une tribu barbare venait tout détruire. D’où ses « laboratoires » isolés en divers point du globe… Mais même dans l’isolement le plus total, toutes ses tentatives pour créer une race utopique fut contrecarrée par cette force inconnue qui manipulait les hordes barbares ou des cataclysmes naturels qui détruisaient ce qu’il avait construit. Plus tard, il serait appelé à se poser des questions quand à l’implication de cette entité dans le déclenchement de guerre de cent ans, la guerre de trente ans, la première et de la deuxième guerre mondiale ainsi que la guerre froide… Évidemment, la nature humaine était simplement bien plus complexe que ce qu’Artifex, malgré ses connaissances et son savoir, ne pouvait le comprendre et dans les faits il n’existait aucune entité dont l’existence avait pour seul but de contrecarrer ses plans. Cependant, il ne faut pas négliger que des millénaires de solitude finissent tôt ou tard par vous pousser peu à peu vers une douce folie. Douce est le terme approprié dans la mesure où jamais cette étincelle opposée au génie ne contamina son raisonnement au point de lui faire perdre la tête. Ceci dit, son état psychologique ayant été abordé ailleurs, nous nous étendrons pas ici sur un sujet déjà bien documenté.

Les siècles passèrent, le monde changea et Artifex continuait à observer le monde et son évolution. Il multiplia les tentatives de créer une civilisation parfaite et parfaitement exempt de religion, une utopie de sciences et de rationalité. Certains sont tenté de voir certains événements entre la chute de l’empire romain d’occident et la chute de l’empire romain d’orient comme étant des effets indirects de son œuvre et plusieurs seraient en droit de se demander s’il ne serait pas en quelque sorte l’instigateur de la renaissance italienne car c’est à ce moment que le nom « Artifex » apparaît pour la première fois sur des documents d’époque. Artifex… Un mot en latin signifiant le créateur, l’artiste… On ignore quels nom il fut appelé à porter avant cette première trace écrite mais cela est de peu d’importance. Grand amateur d’art et de sciences, il se pourrait fort bien qu’Artifex fut un des mécènes influents de l’époque bien que les rares sources faisant état de son nom sont excessivement rares, ce qui laisse à penser qu’il dû agir soit sous un autre nom ou par un intermédiaire. Sa passion pour les sciences et les livres… Qui d’autre que lui avait bien pu, en toutes les occasions où la bibliothèque d’Alexandrie fut partiellement ou entièrement détruire, (selon ses stades de reconstruction, le premier incident étant attribuable à une visite de Jules César avant notre ère et dont le dernier est considéré par la prise de Constantinople par les Turcs) sauver des documents? Sa passion pour les belles choses… Où pensez-vous donc que le fameux trésor des templiers soit rendu? Rares étaient les interventions directes dans ce qui serait appelé à devenir plus tard fait historiques, Artifex se faisant un point d’honneur à rester concentré sur ses laboratoires expérimentaux de création de civilisation utopique plutôt que de chercher à faire de la civilisation humaine son utopie. Sa « théorie des mauvaises herbes » ne viendrait que plus tard, beaucoup plus tard. Ce qu’il est approprié de bien noter c’est que bien des mystères sont explicables par sa simple existence en ce monde…

Et vint l’époque des grandes explorations, une éventualité qu’avait longtemps redouté Artifex… Pour la simple et bonne raison qu’il avait vu les humains évoluer. Il savait que les nations des Amériques ne pourraient survivre face aux européens. L’expansionnisme européen… Un autre état de fait qu’Artifex attribua à cette entité qui cherchait à corrompre son travail… Pour essayer de gagner du temps, il créa le mythe des cités d’or pour chercher à gagner du temps, à tenter de recueillir des informations et des spécimens des nations vouées à l’extinction… Mais il ne réussit pas à stopper l’inévitable et malgré ses efforts, encre une fois, ses cobayes trépassèrent. Cette fois ils moururent de chagrin, ayant tout perdu… Et Artifex se retrouva avec encore plus d’œuvre d’arts et de textes en tout genre mais sans le moindre cobaye pour son utopie.

De fil en aiguille, son histoire nous amène aux conflits plus récents soit les deux grandes guerres. Ne s’étant jamais vraiment intéressé aux autres mutants, il continua de faire le focus sur les êtres humains, depuis son nouveau site d’expérimentation situé dans le triangle des Bermudes. Jugeant l’Antarctique, site de plusieurs tentatives de création d’une forme de vie parfaite et cache des trésors enfouis sous des dizaine de mètres de glace, bien au-delà de ce que les instruments humains permettrait un jour de se rendre, trop hostile pour ses sujets d’étude, il en déduit alors qu’un climat plus chaud serait davantage apprécié. Prêtant un intérêt tout particulier à la première guerre mondiale qui introduisit l’emploi des gaz dans l’arsenal militaire, il se fit médecin ambulant, usant de son pouvoir pour soigner et guérir les innocents. Ce genre de travail, il l’avait toujours fait (surtout durant les grandes épidémies au Moyen-âge) mais c’était la première fois qu’il y mettait autant de cœur. Son obsession de créer un monde utopique l’amenait toujours plus près des créations humaines auxquelles il pouvait fournir une parade biologique et la transformation radicale de la guerre en ces temps troublés eu l’effet d’un aimant sur lui. Moins impliqué dans la seconde guerre mondiale, il aurait dit-on été présent quand le grand maître d’œuvre du troisième Reich présenta sa maquette de ce qu’il comptait faire de Berlin. Maquette qu’Artifex reproduisit à des fins de références futures tout comme il travailla d’arrache pied à la sauvegarde d’œuvres d’art, estimant que la culture était l’âme d’un peuple et qu’il était de son devoir de sauver ce qui pouvait l’être. Il passa également du temps sur le front pacifique et quand en fin la folie de la guerre prendrait fin, il aurait à peine le temps de finir de réorganiser sa collection de pièces rares qu’une nouvelle guerre nécessiterait son intervention.

Un observateur attentif ferait remarquer qu’il n’est nullement fait mention de tentative de créer à nouveau un prototype de civilisation parfaite. Cela s’explique par un changement radical de philosophie chez Artifex. Un changement remontant à 1908 et que l’histoire appellerait l’événement de la Toungouska. Ce que l’on attribua à tort à une explosion d’un corps inconnu du système solaire ne l’était en fait que très partiellement… Oui, effectivement, il y eu chute d’un corps venant de l’espace. Ce corps creusa effectivement en partie le lac Cheko… Mais sans plus. Ce qui dévasta le territoire ce fut une manifestation de son pouvoir lors de son ultime tentative de créer une civilisation en « vase clos ». Forcé de mettre un terme à son expérimentation de façon expéditive (et quand on connaît l’étendue de la zone sinistrée, c’est un joyeux euphémisme…) il en vint à développer sa « théorie des mauvaises herbes » par laquelle il prendrait plein pied dans le monde humain. Terminé les expérimentations isolées. Les éléments nuisibles à son utopie, il les retirerait lui-même. Et il le ferait là où le problème était le plus sévère. Son choix se porterait sur les États-Unis… Et sa chasse à l’imperfection commença. Discrète, efficace, impitoyable… Mais jamais brutale ou sanglante. Toujours de façon très méthode si souffrances ni douleur, pratiquement artistique même.

Pourquoi avoir choisit les États-Unis? Pour une raison fort simple : sa concentration en mutants était plus élevée qu’ailleurs dont il aurait moins de travail à faire. Selon lui, le pas vers l’utopie se ferait grâce aux mutants, l’évolution naturelle et directe de l’être humain… Et donc les modèles obsolètes devraient être remplacés. En fait, pour être plus spécifique encore, il avait apprit une chose de ses nombreuses tentatives de créer la race parfaite : générer une mutation était trop hasardeux. Mieux valait travailler avec du matériel déjà évolué pour éviter les dérives du passé. Avec l’immigration et son bassin excessivement diversifié en termes de culture et d’ethnies, il n’y avait pas de meilleur endroit à transformer en site test pour créer son utopie. Et cette fois… Il n’y aurait plus de contretemps. Plus de dérives. Plus de mauvaises surprises. Évidemment, bien de l’eau a coulé sous les ponts depuis 1908 mais le travail avance. Lentement mais sûrement. Se presser n’a jamais été dans les prérogatives d’Artifex : sa faculté de régénération cellulaire le rend virtuellement immortel. Pour lui, mille ans reviennent à cligner des yeux. Tôt ou tard, son utopie il l’aura. Et le conflit mutant actuel ne fait que lui faciliter la tâche pour trouver les mauvaises herbes à retirer… Ultimement, il le sait, il pourra prononcer ces paroles aux habitants de son utopie :

« Approchez, prêtez une oreille attentive et soyez les témoins des vérités qui se trouvent au cœur de ce qui va suivre car elles constituent le dernier héritage d’une civilisation disparue… Une civilisation qui jadis s’appelait la race humaine… Il y eu jadis une guerre qui fit rage en dehors des réalités que nous connaissons, entre la race humaine dans son ensemble et Artifex et son rêve d’utopie. Cette guerre n’a jamais eu de nom mais elle fit rage depuis plus longtemps que l’existence de bien des étoiles du firmament. Aucun des partis ne fut jamais en mesure de garder un contrôle permanent sur la trame des événements car il s’agissait d’une lutte vraisemblablement perpétuelle entre des milliards d’être et un unique rêveur pour le destin du monde… C’est une guerre où le rêveur eu à agir et à parcourir le monde sous divers déguisements, combattant en secret à l’insu de la majeure partie du monde et de ses habitants. Au fil des âges, de rares personnes ont embrassé sa vision et on cherché à l’aider dans sa quête pour espérer rendre l’utopie possible… Vint un jour que vous connaissez tous où le rêveur émergea victorieux… »

Et actuellement, où en est Artifex? Le vingt et unième siècle est en marche. En apparence, le monde n’a pas changé. Dans les faits, l’épuration commencée par Artifex, mutants « inutilisables » et humains ordinaires confondus, se chiffrent en milliers. Sur une population de près de trois cent dix millions d’habitants actuellement et fait depuis les environs de 1910, on pourrait croire que bien peu a changé. Cependant, si vous regardez attentivement, vous verrez que des lignées entières ont disparues. Si vous faites le calcul, vous pourriez pratiquement dire millions. Personne ne fait attention à monsieur et madame tout le monde d’où le fait que l’on ne s’en rend pas compte lorsqu’ils disparaissent. Retranché à nouveau en Antarctique quand il arrête son effort de purification, il lui arrive de faire un peu de ménage ailleurs dans le monde. À ce moment là, millions est un terme plus que réaliste. Sur la terre entière en un siècle, il en a éliminé des maillons faibles comme il en a sauvé ou réhabilité. Peut-on le définir comme le plus grand tueur de tous les temps? Non, dans la mesure où il n’est pas humain… Il n’a de cela que l’apparence après tout… L’utopie étant loin d’être une réalité, il n’a pas l’intention de s’arrêter de si tôt. N’ayant d’allégeance envers personne et agissant toujours suivant ses intérêts, il est à la fois un grand bien et une menace pour les différentes factions tant humaines pures que mutantes qui s’affrontent en ce monde. En théorie, il est « inoffensif », ne cherchant la confrontation avec personne. Cependant… Quiconque se met en travers de son chemin s’expose à des risques. Il enlève rarement la vie si on s’oppose à lui, préférant le dialogue aux actes « violents » mais quand l’interlocuteur en face se refuse à toute logique… Il n’hésite pas alors à faire le nécessaire. Tous ont le droit de ne pas voir les choses comme lui les voit. Tous son en droit de contester. Mais personne n’a le droit de s’opposer. Pour la simple et bonne raison que, bien que cela soit profondément ironique en un sens, on doit montrer du respect pour les décisions de ses ainés. Et lui… Il en a du bagage derrière lieu. Des millénaires de bagages. Alors pour lui faire la leçon, on repassera. Comme dit le bon vieux proverbe : on n’apprend pas à un vieux singe à faire la grimace…

Aucun problème patron, les deux viennent d'être fait!