La suite logique [Pv Malicia]

[HJ : désolé pour ce début rikiki, je ferais mieux la prochaine fois ! Promis !]

Des problèmes politiques et des réunions interminables : voilà à quoi il avait droit depuis quelques mois. Lorsque la nouvelle du retour de certains mutants avaient fait la une des feuilles de choux que beaucoup de gens cherissaient car seuls moyens de se tenir aux courants des dernières informations pour certains. Néanmoins, la plupart des articles parus dans ces journaux ne retraçaient pas toute la vérité, souvent fondés sur une partie de vérité, les journalistes la déformaient pour rendre leurs écrits encore plus intéressants. Dommage...

Ainsi, en l'espace de quelques heures, le gouvernement américain avait du faire face à une marée anti mutante. La peur s'était insinuée dans les coeurs des hommes et les forces de l'ordre avaient eu beaucoup de mal à rétablir le calme dans les grandes villes du pays. Le président avait déclenché l'alerte niveau 5 sur une échelle de 5. Depuis, le monde était en effervescence. Parfois, certains évènements échappés complètement à Hank : avant, lorsque ces mutants étaient parmi nous, le monde avait vécu avec, ne déclenchant pas l'alerte niveau 5. Depuis l'affaire de l'île, les pays, d'un commun accord, avaient créé un comité pour traité avec les mutants de différentes choses. Selon l'ambassadeur des Etats-Unis, cela ne servait pas à grand chose car aucun des états étaient d'accord sur la politique a adopté.

Cependant, il était temps de mettre ces précieuses informations de côtés ! La conversation vidéo en compagnie de l'ambassadeur français et le professeur Xavier et la discussion qui avait été faites en amont de ce dialogue avec Charles ainsi que le voyage avaient vidé le Fauve d'une partie de ses forces. C'est avec joie qu'il se dirigea vers sa voiture pour aller la garer dans le hangar avant de monter dormir dans la chambre d'ami de l'institut. En début de soirée, il avait décidé qu'il irait se promener dans l'école pour saluer de vieilles connaissances et discuter avec les uns et les autres. Essuyant un soupir, il monta à bord de sa mercédés et la démarra. Quelques minutes plus tard, il se trouvait devant les portes du hangar. Les portes n'étaient pas encore ouvertes et il dut sortir pour le faire.

Il la gara à côté des autres voitures en stationnement et se dirigea vers la sortie après avoir vérifié que toutes les portes de son moyen de locomation étaient bien fermées à clé. Son ordinateur portable d'une main et ses clés de l'autre, il s'étira tout en marchant d'un pas rapide. Alors qu'il arrivait aux portes du bâtiment, son portable se mit à sonner. Grognant, il posa ses affaires à terre et entreprit de chercher son mobile dans l'une de ses innombrables poches. Lorsqu'il eut en main, il étouffa un juron : ayant des mains considérablement grandes et grosses depuis sa naissance, il ne put appuyer sur les toutes petites touches du téléphone. Reconnaissant le numéro de sa secrétaire, il soupira : elle allait encore lui repprocher de ne jamais se servir de son portable ! D'un calme naturel, il se dirigea vers la poubelle la plus proche et y jeta le moyen de communication : il ferait remarquer gentiment à Miss Prudie que les mobiles s'étaient pratiques seulement quand le personnage n'avait pas des grandes et grosses mains.

Alors qu'il avait récupéré ses affaires, un mouvement sur sa droite lui fit tourner la tête !

Malicia se sentait terriblement seule. Ce n'était pas nouveau, certes. Il était difficile pour la mutante de 22 ans de se faire des amis, avec un pouvoir comme le sien. Les gens avaient peur d'elle, ce qui était tout à fait compréhensible, mais ce que ces mêmes personnes semblaient ne pas comprendre, c'est qu'elle aussi avait peur de leur faire du mal, même involontairement. Donc oui, c'était frustrant d'arriver dans un groupe, où tout le monde se fait une bise ou se serre la main pour se saluer, en l'excluant complètement. Même lorsqu'elle faisait l'effort de mettre deux paires de gants, on avait peur de lui serrer seulement la main. Elle était fatiguée de faire des efforts en vain.

Alors elle avait cherché le seul qu'elle considérait comme un ami : Wolverine. Et oui, c'était à peu près le seul dans tout l'Institut à agir normalement avec elle. Ça pouvait paraître bête et insignifiant pour beaucoup de gens, mais l'éducation exemplaire que Malicia avait reçue de Destinée et Mystique avait exclu certaines choses, dont les bêtises qu'elle aurait du faire à l'adolescence : Wolverine avait comblé le vide, et lui avait fait boire sa première bière et fumé sa première cigarette. Si le tabac n'avait pas été son truc, elle buvait parfois une bonne bière en pensant au mutant toujours un peu sauvage dans l'âme.

Et voilà qu'elle entre dans le Hangar, un pack de bières à la main... Et que la moto de Wolverine manquait à l'appel. Déçue, elle s'assit dans un coin sombre du hangar, la tête enfouie dans ses bras repliés sur ses genoux. Elle ne pleurait pas, ce n'était pas dans sa façon de faire. Elle était déçue.

Et désespérément seule. Elle sursauta lorsque quelqu'un ouvrit le hangar et entra avec sa voiture. Hank Mc Coy ! Malicia essaya de se faire discrète : si elle se faisait avoir avec de l'alcool, elle était sans doute bonne pour un renvoi de l'Institut - même si elle doutait fort que Xavier se risquerait à la laisser dans la nature, sachant qu'il devait avoir surpris dans ses pensées qu'elle revoyait sa mère adoptive, Mystique, de temps en temps... Ce n'était pas une raison pour malgré tout braver l'autorité et le règlement. Malicia observa le Fauve, et se leva au moment où elle croyait qu'il allait sortir. Coup du destin ? Son téléphone sonna, et la mutante n'osa plus bouger. Seulement voilà, elle était maintenant à découvert. Tant pis, elle devait essayer de sortir. Peine perdue. A peine le téléphone jeté dans la poubelle, le Fauve se retourna directement vers elle. Elle en lâcha les bières, qui cognèrent durement le sol sans se briser pourtant. Il fallait vite trouver une excuse.

- Professeur Mc Coy ? Bonjour.

Trouver une excuse, rapidement. Malicia n'était pas particulièrement en bons termes avec le politicien, peut-être à cause du sermon qu'il avait fait contre le vaccin qui supprimait le gène mutant. Son discours avait beaucoup ressemblé à celui de Wolverine, et elle se doutait que Logan avait du secoué les puces du Fauve. Mais vivre avec une apparence de gros chat bleu devait être bien plus facile que sa situation... Bref, pour quelqu'un qui devait envisager beaucoup de possibilités, il aurait pu se dire que certains mutants vivraient mieux sans leur mutation. Mais bon, c'était du passé, et Malicia savait que ça ne servait à rien de ressasser.

- C'est pas à moi, ça. Enfin, Wolverine m'a demandé de les lui apporter.

Ca ne paraîtrait pas suspect que le Canadien demande des bières fraiches pour son retour, et il n'en voudrait pas à Malicia de s'être servi de lui comme excuse. Mais au moins, ça lui épargnerait un sermon. Elle l'espérait.

Et merde !! pensa Malicia. Voilà que le Fauve lui faisait le sermon qu'elle cherchait à éviter. Il fit aussi l'erreur de mentionner le vaccin. Très mauvais sujet de conversation quand vous avez une Malicia pas forcément de bonne humeur en face de vous. Elle laissa les bières tomber, et une fois de plus, pas une seule ne se brisa. Les poings serrés, Malicia explosa :

- Pourquoi quoi ? Les bières ? Logan est le seul à qui je puisse parler normalement, sans qu'il n'ait à surveiller le moindre mouvement de mes poils de peur que je le touche, parce que merde ! J'ai fait partie de la bande à Magnéto, je suis forcément restée une salope ! Alors oui, il nous arrive de boire une bière de temps en temps, histoire de discuter tranquillement, avec le seul véritable ami que j'ai, le seul à me faire réellement confiance dans ce putain d'endroit !

Là. C'était dit. Elle reprit son souffle, histoire aussi de stopper les tremblements de ses poings serrés.

- Ou alors vous vouliez savoir pourquoi je vous en voulais pour le vaccin ? Oui, vous avez servi à la presse et au monde le beau discours de Logan. Magnifique discours, hein ? Mais enfin, Professeur McCoy, Logan a des griffes et un pouvoir de régénération, que c'est dur de vivre avec ça ! Il ne pouvait pas comprendre, lui. Regardez-nous : nous sommes des monstres...

Et sa voix sa cassa sur ce dernier mot...