Infirmerie [libre+Psylocke] Une nouvelle maison pour deux enfants perdus

Pas de salle d’opération dans l’infirmerie de l’école. Pas visible pour les élèves. L’infirmerie de l’institut ressemblait à une infirmerie. Plusieurs lits avec des rideaux opaques pour l’intimité. Une grande pièce pour être ausculté et passer les examens classiques. Des dessins d’enfants égayaient les murs blancs entre posters représentant un paysage de la nature. De la musique en fond sonore sortait d’une station de radio.

Sage et Diablo étaient restés avec les deux enfants en attendant que l’infirmière s’occupe d’eux. La fillette leur avait demandé de rester au moins jusqu’à ce qu’on les prenne en mains. Naila avait prononcé juste un petit « Restez s’il vous plaît… » Un murmure audible. Pas de télépathie. Ce qui était pour elle, un vrai effort de politesse et de lutte contre elle-même.

Naila, pas très en forme suite à la manifestation de son pouvoir sur le feu, était mal à l’aise. Elle portait des vêtements de rechange pris dans l’infirmerie. Elle les avait mis machinalement, aidé de son frère. Tout ce décor lui rappelait des souvenirs. Et pas des bons. Elle tenait la main de son frère et bougeait au rythme de la curiosité de celui-ci. Elle se demander si elle allait voir ce Xavier. Elle avait tenté de sonder l’institut pour avoir une idée du nombre de personnes mais impossible. Non pas que sa télépathie était bloquée, juste la fatigue. Sa pyrokinésie latente, le manque de sommeil, les carences alimentaires. Toutes ses faiblesses n’aidaient pas vraiment à faire des petites choses si simples. Seul son lien avec son frère était constant.

Elle lui lâcha la main, suivant Connor du regard sans oublier les deux X-MEN. Une femme dont la douceur féminine n’était pas dans ses manière, et un homme dont l’aspect du démon n’empêchait pas d’être un être sensible. Et d’après ce qu’il avait dit, il avait été victime de Stryker. Peut-être avaient-ils le même père tous les trois.

Curieuse aussi, elle détaillait chaque mur, chaque élément du bureau, chaque objet de la pièce médicale en attendant l’infirmière qui était occupé à l’extérieur avec un élève. Naila était capable de retenir facilement les choses. Ce qu’elle entendait et voyait ce qui lui avait permis avec son frère surdoué, de jouer plus souvent au lieu de rester à étudier les devoirs. Elle prit la parole de nouveau. Pas bien fort. Les deux adultes devinaient un problème d’élocution. Naila cherchait des mots dont certains étaient avalés, et son frère finissait la phrase. Ou vice et versa.

« Nous ‘lons voar…

Le voyage jusqu'à l'Institut fut assez rapide. Il était très tard quand le petit groupe de mutant arriva dans l'enceinte de l'école. De ce fait tout était silencieux. Naila n'avait pas lâché la main de Connor durant tout le voyage. Ce contact avait rassuré le petit garçon qui était assez stressé. L'inconnu lui faisait peur. Ils traversèrent des couloirs et arrivèrent dans une infirmerie. Connor s'arrêta instantanément sur le pas de la porte. Il ne voulait pas entrer là-dedans. La pression de la main de sa jumelle dans la sienne le décida à la suivre dans la pièce qui lui rappelait tellement de mauvais souvenirs. Le petit garçon aida sa soeur à s'habiller car ses vêtements avaient brûlé. C'étaient les seuls moments où le jeune mutant était plutôt tranquille. Puis il commença à bouger dans la pièce. Connor avait oublié la présence de Diablo et de Sage. Naila lui lâcha la main, mais le petit garçon ne s'arrêta pas pour autant. Son regard allait d'une chose à l'autre sans s'y fixer. Malgré les carences alimentaires qu'il avait surement, l'enfant était une véritable pile électrique, une boule de nerf. Il bougeait sans cesse dans la pièce et semblait ne s'interresser à rien dans la pièce. Connor entendit la demande de sa soeur. Tout en continuant de marcher dans la pièce, il termina la phrase de sa jumelle :

"...le professeur Xavier. Maman le connaissais je crois. Elle nous a noté son nom sur un morceau de papier. Dites, on va nous..."

Connor vit quelque chose briller. Cela attira son attention vacillante et le détourna de la conversation qu'il venait d'entamer. De ce fait il ne termina pas sa phrase. Le petit garçon se dirigea vers l'objet de son intérêt. Il s'agissait d'un stylo qui se trouvait près d'un cahier. Ainsi focalisé sur l'objet, même si son regard ne fixait pas le stylo, Connor ne faisait plus attention aux autres personnes de la pièce, sauf Naila grâce au lien qui les unissait.

La façon dont le journaliste avait été mis hors d’état de nuire avait impressionné Naila. Sage lui faisait peur et l’attirait malgré tout. Et lorsqu’elle la vit revenir dans l’infirmerie dans sa combinaison, elle sut qu’elle avait trouvé son futur. Sage était aux yeux de la fillette la représentation de la réalité d’aujourd’hui. Un monde froid ou les sentiments d’amour se terraient au plus profond de chacun, étouffés pour la plupart. Car l’Homme se déshumanisait. Pour preuve, le méchant Stryker et le cynique journaliste.

Elle contempla Sage quelques instants perdue dans ses rêverie, s’imaginant être une guerrière de l’ombre. Et Connor non loin d’elle. Il était impossible actuellement à Naila de concevoir la vie sans son frère. Sans Connor, la vie n’avait plus d’intérêt. Elle regarda à nouveau le mutant vert et l’idée de devenir comme Sage pour le protéger se renforça. Instinctivement, elle mêla ses pensées aux siennes pour le rassurer et le remercier d’être là.

Puis ses yeux fixèrent Sage et ses lunettes qui l’intriguait. Elle se représentait avec et elle esquissa un petit sourire avant de reprendre un visage vide d’expression. Ses sentiments, Naila les partageait par la pensées. Seul son frère connaissait toujours sa véritable humeur. Et là, elle était bien. Très fatiguée aussi mais rassurée, rêveuse.

Le Beretta faisait peur à la petite télépathe. La combinaison moulante la gênait. Elle trouvait que cela attiré le regard. Un peu trop d’ailleurs. Naila elle-même l’admirait. Sage était une très belle femme avec un manque de chaleur certain. Mais cela cachait une sensibilité bien réelle. La cyberpathe était venue au secours des enfants avec Diablo et elle avait sauvée Naila. Elle n’était pas une simple machine. Et en cela, Naila l'aimait.

Diablo s’en alla au retour de Sage toute changée. Le « démon bleu »ne lui faisait pas peur. Il était mignon et si doux. Elle espérait le revoir un jour.

Pour la remarque de Sage, Naila répondit en partie, influencé par l’hyperactivité de son frère, elle changea d’idée au cours de sa phrase, Connor la finissant. C’était instinctif et non-malvenu de leur part. Naila avait toujours du mal avec les mots.

« Tu sais Saze, si nous avait un… »

La petite mutante habillée avec des vêtements un peu trop grand et trop féminin à son goût, un jupe et un pull trop serré, se leva, se dirigea vers la porte, l’ouvrit et par la télépathie s’adressa à Sage et Connor.

** Merci Sage, tu saluras Diablo, nous on s’en va. **

Et sur ces mots, elle se retrouva dans le couloir. Rester à attendre, ça la gavait et elle n’avait pas l’habitude avec Connor de rester longtemps sans rien faire. Naila disait nous au lieu de dire je. Pour elle, elle était deux même si avec son frère elle ne s’entendait pas sur tout. Naila et Connor étaient inséparables et finissaient toujours par s’entendre. Surtout en ces moments perdus.

Sage revint habillée de façon plus militaire. Mais Connor ne le perçut pas de suite. Il était concentré, si on peut dire, sur ce qui se trouvait dans l'infirmerie. Le fait d'entendre Sage parler d'examens médicaux attira l'attention vacillante du jeune garçon. Il n'aimait pas cela et ne voulait pas en subir encore. Connor commença à regretter d'être venu ici. Le petit mutant vert continua la phrase de sa jumelle :

"..truc, on s'rait déjà pris. Moi je veux pas qu'on me fasse des tests. J'aime pas ça."

Connor se rapprocha de Naila. Il ne voulait pas subir de nouveau des examens médicaux. Cela allait recommencer comme avec Strycker. Et pourtant, leur mère leur avait donné cette adresse. Le petit hyperactif ne savait plus quoi penser et bougeait sur place. Il n'aimait pas l'inconnu et l'imprévu. Il prit la main de sa jumelle. Il aimait son contact. Son regard croisa rapidement Sage. Elle avait changée de tenu, mais restait malgré tout féminine dedans. Mais le petit garçon ne s'attarda pas plus que ça sur elle. “Oubliant” les paroles de Sage, il allait repartir en exploration de l'infirmerie, le scanner avec attiré son regard, lorsque Naila lui aprla par télépathie. Cela attira son attention vacillante comme à chaque fois. Main dans la main avec sa jumelle, il la suivit à l'extérieur de l'infirmerie. Une fois dehors, une porte fermé attira le regard du petit téléporteur. Alors qu'il lâcha la main de Naila pour se diriger vers la porte fermée quand il entendit une voix dans sa tête. Cela ne lui fit pas peur. Il avait l'habitude avec sa soeur. Mais cela le surprit et il chercha du regard la personne à qui appartenait cette voix.

*Comment il connait mon prénom lui et c'est qui ?*

Alors qu'il commençait à bouger sur place, cherchant le propriétaire de cette voix, Connor se retrouva nez à nez avec une homme en fauteuil roulant. Il les regardait en souriant puis leur indiqua la sortie. Le petit mutant vert bougeait sur place, ne sachant pas quoi faire. Il y avait beaucoup trop de chose qui attirait son regard. La porte fermée, la sortit dans le couloir et l'homme dans le fauteuil roulant. Mais le ton de l'homme était accueillant, différent de celui de Strycker. Ne pouvant pas s'en empêcher, Connor demanda à Xavie avec une vitesse de parole très rapide :

"Vous êtes qui ? C'est vous le professeur Xavier dont maman nous a mis le nom sur le papier ?"

Le petit garçon sortit une feuille de papier froissée de sa poche et la tendit au professeur Xavier. A aucun moment son regard n'avait croisé celui du télépathe. Il ne cessait pas de regarder autour de lui. Une véritable pile électrique vivante !

Dans le couloir, à quelques mètres du professeur Charles Xavier, Naila réfléchissait vite. Surprise par l’intrusion télépathique du télépathe le plus puissant, elle grimaça instinctivement. Ainsi, il s’agissait de cet homme handicapé qui avait impressionnée maman. Il avait été son professeur. Le fait qu’il soit en fauteuil roulant ne gênait pas la fillette qui ne faisait pas de discrimination sur l’apparence. Elle était surprise par la douceur et la détermination qui se lisait dans ses yeux. Différent de ce Stryker, un Humain complexé et frustré selon elle.

Elle se rapprocha de son frère pour le protéger si besoin et repris la main de son jumeau. Elle avait besoin de se contact rassurant, de cet amour vrai. Connor la garda quelques minutes avant de la lâcher. Toujours en mouvement est Connor.

« Pas malade ! Déliver maman, si vous plé. »

Naila avait des difficultés d’élocution. La petite télépathe préférait le langage de la pensée et là, elle faisait un effort de politesse. Elle était mal à l’aise avec sa jupe. Ben oui, on voyait ses jambes. Vivement qu’elle est une combinaison comme Sage. Elle toussa avant de reprendre.

« Saze peut aider nous. »

Naila courut jusqu’à Sage, lui attrapa la main et l’amena jusqu’au professeur Xavier. Elle tenait Sage pour plusieurs raisons : d’abord pour la garder auprès d’elle. Elle n’avait pas peur en sa présence, et loin de l’effrayer, Sage inspirait la petite fille. Elle se sentait l’âme dune guerrière. Enfin, du point de vue d’une fillette de huit ans. L’autre raison, c’était de montrer à Sage qu’elle lui faisait confiance en l’amenant auprès d’elle et de son frère. Elle l’intégrait à sa « famille ». Ce qui était une première. Même Connor fut surpris mais cela se vit à peine. Il passa de ce détail à un autre. Voir la tenue de Sage, la jupette de sa sœur, ce qui était aussi une première, les roues du fauteuil… Bref, chaque nouvelle choses attiraient son attention. Et toujours, il « entendait » sa sœur tel un chant le berçant, l’encourageant ou le consolant. Le lien des deux enfants étaient forts et ils ne le contrôlaient pas. Ils avaient appris à ressentir l’émotion de l’autre, se laissant submerger et s’entraidant plus que le ferait des frères et sœurs.

Naila était une vraie fanatique concernant son frère. Elle était prête à toutes les extrémités pour le sauver. Alors pour sa maman, elle comptait bien sur l’aide du professeur Charles Xavier. Sinon, elle se renseignerait ailleurs.

Na !

Ces couloirs, cette infirmerie mettaient mal à l’aise les enfants et Naila le supportait mal. Ces vêtements qui ne la recouvraient pas complètement, elle avait peur d’être piquer à tout moment. Elle désirait être à l’extérieur dans une zone boisée ou même avec des gosses de rues. Au moins, elle se sentirait plus à l’aise. Et puis, ce prof X, qu’est ce qu’il allait leur faire ? Allait-il les convaincre par la puissance de son esprit ? Et pourquoi n’a-t-il envoyé personne aidé maman ?

Naila était mal à l’aise et son frère ressentait sa détresse. Pour les deux télépathes, Charles Xavier et Sage, les émotions de la petite étaient un phare dans la nuit. Stressée, elle avait oublié de mettre ses défenses apprise par sa maman.

Il était sorti après avoir consulté Cérébro. En effet, en tant que responsable, il devait surveiller les agissements des mutants. Enfin, de certains mutants. De ceux qui n’ont nulle part où aller et qui vivent reculer du monde. Il n’est pas bon de s’enfermer mais il cherchait surtout la trace de Cyclope et Emma Frost qui n’a plus donner signe de vie. C’est inquiétant mais il devait faire confiance à la Reine Blanche car c’est tout de même grâce à elle si Xavier est de retour parmi les X men et l’institut. Xavier lui doit bien ça. Le sourire qu’il arborait n’avait rien de méchant et était là pour accueillir chaleureusement les derniers arrivés. C’est alors que le petit enfant possédant une peau verte lui parle et tend une feuille de papier. Xavier arque un sourcil et se baisse pour attraper les morceaux de papiers. Lorsque Connor le lâche, il reprit sa voix douce et accueillante.

« - Merci Connor ! »

Puis il se remet au fond de son siège, pour remettre droit l’adresse que venait de lui tendre le jeune mutant. On pouvait effectivement lire l’adresse de l’institut mais de la part de leur mère, cela ne le surprenait pas le moins du monde. Retirant ses yeux du papier, il baisse les mains pour les poser sur le fauteuil. Gardant le sourire, il se remit à parler.

« - Oui jeune Connor. C’est bien moi et vous vous trouvez exactement à l’adresse inscrite sur le papier que tu viens de me donner. Aimerais-tu peut-être le récupèrer ? »

Dit-il en se penchant pour le lui rendre. Xavier n’est pas un monstre, il essaye juste de rendre la vie de ces mutants moins difficile mais avec d’autres, il a fait beaucoup d’erreur. Sage fait parti de ces erreurs mais il n’est pas du genre à se confier aussi facilement. La seule personne qui arrivait à le faire parler aisément, c’était Jean Grey mais elle n’est plus là alors il reste muet et il continue son rôle comme si de rien n’était. Que des souvenirs et d’ailleurs, lorsqu’il regarde Marion, il croirait revoir leur mère avec qui, elle semble avoir beaucoup de ressemblances majeure. Comme la télépathie par exemple mais aussi physiquement. Pour la réponse de Sage ne se fait pas attendre. Un journaliste hein ? Ce monde devient beaucoup trop curieux pour de jeunes mutants comme eux. Mais c’est grâce à des efforts faits par des hommes comme lui que l’évolution avance et l’humanité aussi. Cependant, il y aura toujours des êtres pour leur barrer la route, tel que William Styker. Il les observe tout les deux avec un calme olympien et surtout avec un sourire qui en disait long sur sa façon de pensée. Il était très heureux de voir de nouveaux mutants au sein de cette école. De son école qu’il à créer dans le but de les instruire comme n’importe qui mais aussi pour les aider à contrôler leur pouvoirs qui évoluent avec eux mais en perpétuelle mutation. Il allait devoir répondre à Sage et c’est ce qu’il fit.

** Excellent travail. Concernant la pellicule photo, fais la brûler mais conserve son carnet d’adresse, cela peut nous être très utile par la suite. Merci de les avoir ramené vivant…**

Puis Xavier entend une petite voix qui lui rappelle le premier contact qu’il à eu avec Kathleen, leur mère. Elle ressemble comme deux gouttes d’eau à la jolie petite Neila qui se trouve devant elle et avec presque la même voix. La ressemblance est frappante. Mais quelque chose le frappe. La petite l’appelle à l’aide. Que s’est-il passé ? Depuis le départ de Kath, il n’a pas vraiment eu de nouvelles. Elle voulait vivre sa vie et Xavier ne lui en a jamais voulu… Il fronce les sourcils en demandant

« - On sait que vous n’êtes pas malades mais on doit veiller à ta sécurité et à celle de ton frère… Vous voulez vivre ? Si vous le voulez, laissez-les faire. On veut juste vérifier que vous n’êtes pas en danger… »

Cela lui fit comme un renversement de l’estomac. Xavier regarde la jeune enfant et ne cherche pas à entrer dans sa tête. Elle doit avoir assez souffert pour le moment et son but n’est pas de la traumatiser. Mais si Stycker avait mis quelque chose permettant de piéger Xavier ou carrément tout le bâtiment. Si c’est le cas, ils vont y perdre la vie. Le professeur s’avance doucement d’eux mais sans leur faire peur et il s’arrête tout près d’eux. Il garde son sourire et son ton accueillant.

« - Neila, est-ce qu’il s’est passé quelque chose ? »

Si Marion veut qu’on retrouve sa mère il va falloir qu’elle coopère et qu’elle raconte tout. Par la suite, ils iront ensemble vérifier leur état de santé. Après tout, il se doit de veiller sur eux comme il l’a fait pour leur mère. E puis, avoir des enfants lui à fait toujours très plaisir.

Naila fut surprise deux fois et pour les télépathes, cela transparaissait sans difficulté. Plus de défense mentale. La fatigue et l’étonnement, l’anxiété et la peur d’être piégée, elle et son frère, la rendait vulnérable. Et ce même si en pleine possession de ses capacités, elle ne représentait pas encore la moindre menace pour les X-MEN présents.

La première surprise donc, fut par le costume de Psylocke en maillot de bain. Naila écarquilla de grands yeux. Psylocke devait avoir un peu froid, non ? Elle revenait de la piscine ? Et elle était belle aussi. Différente de Sage. Moins froide.

La seconde surprise, et avec plaisir, fut de l’entendre dans sa tête. Elle ne put s’empêcher de rire sous cape. Cette intrusion lui plaisait. Elle s’adressa donc à tous par la télépathie. Elle essaya et l’un des trois télépathes, ou les trois l’aidèrent à exprimer. Naila se rapprocha de Connor. Instinctivement. Pour être plus près, c’est tout. Touchez pas à mon frère, nan mais wow !

** Bonjour Betsie – elle trouvait ce surnom joli – moi c’est Naila Marion Starenberg. D’abord, merci à Sage et Diablo de vouloir nous aider. Merci M. Xavier de votre proposition. Mais maman est prisonnière de Styker. Il est méchant. Regardez en moi. **

Les images fusèrent :
Hommes en blouse blanche. Petites cellules avec le minimum de confort. Grand écran avec trop d’images à suivre. Des aiguilles sur tout le corps. Des mots aussi qui avaient marqués les enfants : biopsie, esclaves, chasses, procréatrice. Un maman docile et une voix dans la tête de Naila. Une sorte de tourmente. Les X-MEN parvenaient à voir d’autres choses plus sinistre que l’inconscient des enfants cachaient pour leur sauvegarde mentale.

Ah oui, Naila était prête à tout pour sauver sa maman. Les actes de bien et de mal étaient des nuances et en voyant Sage agir avec le journaliste, elle avait retenu la leçon. Elle continua par télépathie :

** Maman nous délivra grâce à ses pouvoirs et un ami je crois. Elle nous faisait l'école. On devais faire attention, ne faire confiance à personnes. Et puis les hommes de Stryker ont débarqué. Maman les avait vu venir et nous ordonna de fuir. Elle nous donna ce mot. Je voulais rester pour l'aider. Mais Connor me téléporta. Depuis, on se débrouille très bien tous les deux. **

De la tristesse, de la colère et rien que de l'amour envers son frère et sa maman. Ah oui, en elle un feu qui couvait. Une immense colère qui se cachait. L'écho d'un rire démentiel dans le crépitement de flammes infernales.

Connor reprit le morceau de papier que lui rendait le professeur Xavier tout en lui répondant. Le petit garçon ne le regardait pas dans les yeux. Il sentit alors la main de Naila dans la sienne et cela attira son attention vacillante. Ça ne dura pas longtemps, juste quelques minutes puis il se remit à bouger alors que le directeur de l'Institut interrogeait sa soeur jumelle. L'enfant ne fit pas de suite attention aux paroles du professeur. Le petit diablotin vit sa soeur prendre sage par la main et l'emmener près de Charles Xavier. Cela le surpris, mais comme d'autres chose cette surprise ne dura pas longtemps. Un rien n'attirait son attention. La tenue de sage, la jupe que sa jumelle portait, le fauteuil roulant du professeur. Puis une autre personne attira l'attention vacillante du petit lutin vert.

Une jeune femme venait d'arriver. Elle était portait seulement un maillot de bain. Cela n'aurait attiré l'attention du gamin que quelque secondes, s'il n'avait pas entendu la voix dans sa tête. Cette jeune femme se présenta sous le nom de Betsie et elle semblait avoir le même pouvoir que Naila. Connor sentit sa soeur se rapprocher de lui et lui prit la main. Sa jumelle répondit alors au professeur Xavier. Mais Connor n'était pas d'accord. Strycker n'avait pas emmener sa maman. Il ne voulait pas le croire car cela signifierait qu'il ne la reverrait jamais. Puis Naila leur expliqua ce qui s'était passé. Le petit garçon sentit le stress et l'angoisse de sa jumelle. Il avait l'impression que lui aussi était comme elle. Il serra la main de Naila alors que son regard ne fixait aucun point précis dans le couloir. Le petit diablotin vert prit la parole à la suite de sa soeur, mais de façon plus vive :

"Naïla a raison. On sait se débrouiller tout seul. Mais Strycker n'a pas reprit maman ! Il est venu à la maison et maman nous a ordonné de partir et elle nous a dit qu'elle nous rejoindrait. Et elle nous rejoindra !"

Connor s'était tout d'un coup énervé. Il changeait facilement d'humeur. Encore un symptôme de son hyper-activité. Il ne voulait pas croire que sa mère était de nouveau là-bas, dans cet enfer où il avait vécu pendant toute sa petite enfance, où il avait subit tellement d'horreur qu'il en faisait encore des cauchemars? De plus, la pensée de se retrouver de nouveau dans l'infirmerie l'angoissait et sa soeur jumelle pouvait aisément le ressentir. L'enfant recommença à bouger sur place. Il était une véritable pile électrique vivante et ne semblait pas tenir en place plus de trois minutes. Son regard parcourait tout le couloir ne fixant toujours pas de points précis.